"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Adaptation du livre de Sorj Chalandon.
Je n’ai pas lu le roman donc je ne peux pas juger si l’adaptation est fidèle ou non.
Cet ouvrage rend hommage aux 42 mineurs qui ont péri dans la catastrophe à Liévin.
Une mise en lumière sur ces hommes qui ont passé une partie de leur vie sous terre.
La vengeance d’un homme qui toute sa vie va chercher le coupable de ce drame.
Un responsable sur qui rejeter la faute et se venger de la mort de son frère.
Un frère qui toute sa vie va vivre avec le poids de la mort de son frère.
Une ambiance un peu à la Germinal.
J’y ai beaucoup pensé dès le début de cette lecture et d’ailleurs, le roman de Zola est abordé.
J’ai passé un bon moment avec ce roman graphique.
Ce roman graphique est une adaptation du roman éponyme de Sorj Chalandon, publié en 2017 et que j'ai lu peu après sa sortie. Comme la plupart des romans de cet auteur, il a laissé un souvenir vivace en moi. J'étais curieuse de voir si je retrouverai l'émotion qu'avait déclenchée le livre et de découvrir comment Romain Dutter et Simon Géliot s'étaient emparés du texte originel pour en créer un autre accompagné de dessins.
Le 27 décembre 1974, Jojo meurt suite à un coup de grisou au fond de la mine à Liévin. Son frère cadet, Michel, 16 ans, décide de venger ce frère adoré; toute sa vie, qu'il passera à Paris, sera centrée sur cette haine; lorsque sa femme décède d'un cancer, il revient au pays, bien décidé à mettre son projet à exécution.
Le texte des auteurs, bien que condensé par rapport à l'original, véhicule, avec la même force, l'hommage aux 42 mineurs morts dans la catastrophe mais aussi à ceux qui ont été victimes de la silicose et n'ont pu profiter de leur retraite; j'ai retrouvé la colère mais aussi l'admiration de Sorj Chalandon pour ces hommes qui ont permis à la France d'accélérer son développement économique, aux Français de se chauffer. Cependant, j'ai été un peu désarçonnée au début par les allers-retours entre passé et présent. Les notes historiques des auteurs à la fin du roman graphique sur l'exploitation du charbon en France ainsi que le dossier sur la catastrophe de Liévin nous informent sur le contexte de l'époque et nous rapellent que cette fiction s'appuie sur une véritable tragédie qui a laissé une blessure non cicatrisée dans le Nord.
Le graphisme brut, sans finesse, à grands coups de crayon, comme l'expression de la colère qui ronge Michel, m'a tenue quelque peu à distance contrairement au roman dont les images mentales se formaient librement au fil de la lecture, générées par la plume très expressive de Sorj Chalandon.
27 décembre 1974
Un coup de grisou tue 42 mineurs dans la fosse Saint-Amé de Liévin. Parmi eux, Joseph Flament, qui décède quelques jours après, à l'hôpital. Michel, son frère, revient au pays, 40 ans après le drame, avec une idée en tête: respecter la dernière volonté de leur père qui, avant de se pendre, avait laissé sur un bout de papier "Michel, venge nous de la mine".
Romain Dutter adapte le roman de Sorj Chalandon. Une fiction marquante, en forme d'hommage aux gueules noires, qui met en avant la dignité des ouvriers, la volonté de profit des patrons au détriment de la sécurité des mines et qui aborde les notions de culpabilité, de résilience. Je n'avais pas lu ce roman et j'ai été impressionné par ce scénario brillamment adapté.
Et tout aussi brillamment mis en images par Simon Géliot. Le trait est comme il se doit noir, épais, charbonneux.Les époques sont bien différenciées par le dessin et les portraits semi-réalistes sont réussis.
Il est peu dire que le scénario réserve des surprises au lecteur non averti. Je vous laisse apprécier le déroulé habile d'un récit qui restera quelque temps dans ma mémoire. A noter un cahier documentaire final complet sur la tragédie de la fosse 3 bis et sur les mines en général.
En '89, j'avais 14 ans. On était à quelques jours de Noël, et le mur de Berlin venait tout juste de tomber.
Des événements marquants à l'adolescence. Comme l'impression de vivre l'Histoire en temps réel...
Et puis, finalement, la Roumanie reste uniquement un pays de souvenirs et d'images d'Épinal. Infoutu de dire ce qui s'y passe dans les années qui suivent !
C'est vraiment cet aspect qui m'a plu dans ce road trip en pays Transylvanien, 30 ans plus tard, comment les roumains se sont reconstruits après Ceausescu. Le regard nostalgique d'une période pourtant peu enviable.
Et la détestation des Roms, par défaut, sans connaître.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé ne saurait être que fortuite...
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