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Un titre un peu accrocheur pour cet essai d'une journaliste de TF1 qui va nous narrer les affaires de Michel Fourniret et Monique Olivier.
10 janvier 2003, un père de famille téléphone à TF1. Sa fille de 9 ans a disparu la veille en rentrant de l’école. C’est le début du mystère Estelle Mouzin.
Seize ans après l’enlèvement d’Estelle, l’enquête est reprise par deux femmes : Sabine Kheris, juge, et Valérie Duby, greffière. Elles formeront, avec une profileuse et un gendarme, l’« équipe », comme les appelait Michel Fourniret, et réussiront à nouer avec lui une relation inédite. Cette instruction hors du commun permettra de résoudre trois affaires : celles d’Estelle Mouzin, de Marie-Angèle Domèce et de Joanna Parrish.
Ce texte nous parle très bien de l'obstination d'une juge, de sa greffière, de gendarmes qui vont essayer de faire parler un assassin. Comment avec obstination, patience, elles vont créer un lien de "confiance", "complicité" avec Michel Fourniret et aussi avec sa femme, Monique Olivier. Dont le procès vient d'avoir lieu à Paris.
Ce que j'ai apprécié dans ce texte, c'est les façons de travail minutieux, patientes, obstinées des fonctionnaires de justice, de la police et de personnes qui n'ont rien lâcher. Elle nous parle des collaborations entre services, mais aussi des collaborations avec les services belges et les différences dans la gestion des enquêtes (les policiers belges ont pu harceler Monique Olivier en la convoquant chaque semaine, pour tenter de la faire craquer, ce qui n'est pas possible dans nos règles françaises.). Elle nous parle des méthodes utilisées, d'anciennes mais aussi de nouvelles, avec l'analyse d'ADN (des années après, une analyse par un laboratoire bordelais spécialisé d'un matelas (qui a été conservé dans des archives) va permettre de rouvrir des enquêtes).
Ce livre parle très bien aussi du travail des juges d'instruction et aussi du travail avec leur greffier, le portrait de cette juge et sa greffière est passionnant. dans la description de leur travail administratif (décortiquer des dossiers, transcrire des témoignages) mais aussi dans les archives et sur le terrain, lors de reconstitution.
Bien sûr, nous ne pouvons pas, je pense être dans le cerveau d'un tueur et de plus un tueur en série ou dans celui de ses complices. Mais tenter et essayer de comprendre certains mécanismes psychologiques.
Je continue mes lectures sur le monde judiciaire, policier et des textes sur des métiers de la justice, comme celui des psychologues. Souvent, nous sommes troublés par des romans noirs, policiers, thrillers mais quand il s'agit de textes, récits, essais c'est encore plus glaçant.
#Danslecerveaudutueur #NetGalleyFrance
Un nom que malheureusement tout le monde connaît. Des noms de victimes et des avis de recherches qui ont marqués une partie de mon enfance.
Même si je connaissais l'histoire dans les grandes lignes, j'ai beaucoup appris avec ce récit. Effroyable et glaçant.
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