"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sonia et Katarine vivent dans la maison de la forêt. Mère et fille, et quelques hommes de passage, devenus un temps pères de substitution. Les deux femmes semblent se satisfaire de leur relation à deux. Mais lorsque Katarine rencontre Adam, l’affaire devient sérieuse. Surtout le jour où celui-ci vient s’installer dans leur maison.
Sonia, dix-sept ans s’éprend rapidement de ce beau-père un peu plus proche que les autres. Un semblant de foyer se crée, une relation que la jeune fille voudrait sans doute plus intime, plus tactile, plus intense. Attirance pour le père absent, pour cet homme mûr, sur de lui, figure paternelle, envie de chasser sur les terres maternelles, besoin d’affirmer sa sensualité, sans doute un peu de tout cela. Alors Sonia guette, espionne, observe Adam dans sa vie, dans la relation avec sa mère, subi le pouvoir destructeur de cet amour ambigu qui ne peut pas être, absolu et secret. Elle croque dans ces carnets de dessins le corps, le visage, les traits d’Adam. Elle emprisonne l’idée de l’amour dans ses griffes de jeune femme en devenir.
Et cet homme inaccessible et convoité, étouffé par l’amour de ces deux femmes, même si Sonia n’avoue jamais ce qui la ronge, ne trouve son salut que dans la fuite. Commence alors une lente descente aux enfer pour Sonia, victime de cet amour incompris, de l’intensité du chagrin, de l’absence et de l’abandon du père de substitution.
Il y a dans ce roman tous les artifices de la tragédie, les sentiments, l’absence, la douleur, l’intrigue amoureuse, la relation à la foret à la nature à la nuit, celle entre hommes et femmes, la mort.
Chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/09/29/paysages-de-nuit-diane-chateau-alaberdina/
Lud vivait à Saint-Pétersbourg avant son arrivé en France. A Paris, L’Archipel café est le point de rencontre de la diaspora slave autour d’Agafonova, une écrivaine énigmatique et emblématique de ce passé Russe parfois idéalisé, et de sa fille Taisiya.
Les années passent, chacun prend des chemins différents. Un jour, Lud croise par hasard Agafonova puis revoit sa fille Taisiya. Celle-ci lui demande de la photographier nue avec son mari. Il faut dire que Lud, comme son père avant elle, est passionnée de photographie. Les différentes étapes qui révèlent la photo dans la chambre noire exercent une attraction irrésistible sur l’enfant puis la jeune femme. Elle sait capturer comme personne l’âme de la nature qui l’entoure, mais aussi celle des gens qu’elle croise ou qui acceptent de prendre la pose devant son objectif.
Il n’est pas aisé de saisir l’image qui va le mieux caractériser un sujet mais Lud est de celles qui savent, comme elle sait saisir les tréfonds de l’âme de l’énigmatique Taisiya. Une valse ambiguë et empreinte de nostalgie commence alors entre elles. A travers ces corps abandonnés à son objectif, Lud entrevoit le temps qui passe, la vie, ses aléas. Sur fond de souvenirs d’un pays peut-être idéalisé à travers ces deux femmes, mère et fille, qui exercent un pouvoir d’attraction évident, Lud va vivre des émotions intenses.
L’écriture est à la fois poétique et maitrisée. A travers un certain flou tant sur les sentiments entre les différents personnages – amour, jalousie, séduction – que sur certaines scènes, l’auteur laisse toute la place à l’imagination des lecteurs.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/09/02/la-photographe-diane-chateau-alaberdina/
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