"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Magnifique premier roman
Le père de Lydia, journaliste qui occupe un nouveau poste depuis peu, meurt en maison de retraite. Elle s’y précipite, veut passer la nuit à le veiller seule et trouve dans ses affaires une lettre qui lui est destinée et des photos. Des photos non pas d’elle mais de personnes qu’elle ne connaît pas, d’enfants dont une jeune adolescente Hind. Hind comme le prénom de l’enfant que son père a perdu bébé lors d’un premier mariage. Lydia va alors rechercher et retrouver une partie des personnes qui vivaient au « château » ex maison bourgeoise achetée par son père et deux amis. Ceux et celles qu’elle retrouve vont alors lui parler de cette période de vie au « château » et de Hind qui s’avérera être sa demie sœur. Mis bout à bout ces différents témoignages vont brosser un portrait de Hind que l’on ne connaîtra qu’à travers ces voix du passé.
Lydia va découvrir toute une période de la vie de son père qu’elle ne connaissait pas et dont il ne lui a jamais parlé.
Une lettre débute ce roman, une autre le conclut.
Bertille Dutheil décrit admirablement la banlieue des années 70, qui annonçait les problèmes actuels mais quand tout était encore possible. Ses personnages sont attachants, ils sont magnifiquement peints avec leur force et leurs faiblesses.
J’ai lu ce livre d’une traite et j’attends avec curiosité le second livre de cette auteure.
un livre qui a ouvert ma curiosité,il est long certes parfois un peu trop mais les personnages rencontrés sont les témoins importants de l'histoire. Hind est un personnage très attachant . J'ai souhaité tout au long de ce roman découvrir l’intrigue de cette lettre laissée à Lydia par son père lors de sa disparition.L'enquête menée par Lydia nous offre un véritable voyage culturel,familial,social,si contemporain à la découverte de ce père,qui est ce père Mohsin?
Lydia découvre la lettre et les photos que lui a laissées Moshin, son père qui vient de décéder. Ces différents éléments soulèvent une étrange question : Qui est Hind ? Qui est cette jeune fille que l’on trouve aux côtés de Moshin ? Quelle est cette vie dont elle n’a jamais entendu parler ?
Après le choc et la surprise, vient le temps de remonter les années, depuis l’arrivée de son père en France et son installation au château une maison quasi abandonnée à Créteil. Avec d’autres familles, émigrées comme lui, ils transforment cette maison en espace de vie communautaire avant l’heure. Bien que souvent diplômés dans leurs pays, ces maghrébins doivent trouver des emplois qui leur permettent pourtant difficilement de faire vivre leurs familles.
Mais Lydia veut comprendre jusqu’à quand son père est resté là, avec qui il vivait à l’époque, et pourquoi il en est parti. De fil en aiguille, ses recherches vont l’entrainer dans le sillage de Mohammed, Ali, Luna, Marqus et Sakina, tous des anciens du Château. Chacun à son tour va parler, peu, se souvenir, beaucoup, et grâce à ces points de vue successifs, permettre au lecteur de remonter le temps, de comprendre l’amour fou entre un père et sa fille, cette jeune fille secrète et lumineuse, mais surtout explorer tant la beauté que la complexité des relations entre les différents protagonistes.
Ce premier roman est une belle surprise, qui révèle un style totalement maitrisé, à la fois clair et mystérieux, vivant et émouvant. Il y a beaucoup de poésie, d’émotion et de mélancolie à l’évocation du passé. L’écriture déjà très mûre dépeint des relations humaines, des sentiments forts, l’amour et l’amitié, la culpabilité et l’oubli, et des personnages étonnants de profondeur. L’intrigue familiale absolument romanesque est portée par un socle historique et social qui ancre ce roman dans une réalité oubliée.
lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/09/16/le-fou-de-hind-bertille-dutheil/
Une belle saga familiale avec une écriture en polyphonie que j’apprécie et qui nous rappelle que chacun a sa carte du monde . Au début la quête d'une fille après le décès de son père au sujet d'une vie de famille que celui ci avait avant et qu'elle cherche à découvrir .C'est le début de l'intrigue et le commencement de l'histoire ;
Connait-on vraiment les gens qu'on côtoie si souvent qu'on en oublie qu'il ont vécu avant ?
J'ai eu peine début à me plonger dans l'histoire puis je me suis laissée happer jusqu’à la fin avec une belle facilité et une belle élégance. L’écriture est fluide et de qualité pour décrire avec finesse les méandres de l’âme humaine aux prises avec ses aspérités et ses renoncements .
Le personnage du père reste très marquant par son ambivalence entre désirs et devoirs et Hind au centre de toutes les attentions jouant maladroitement avec les désirs masculins nous inquiète par sa naïveté dont elle abuse pour finalement y laisser sa vie .
Un très bon roman à recommander et à faire découvrir .
J' ai eu plaisir à le découvrir dans le cadre des "68 premières fois " .
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