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La vie de Béatrice, une femme veuve d’une quarantaine d’année, a basculé le jour où elle s’est rendue par hasard dans la jungle de Calais.
Cette jungle, elle en connaissait peu de choses, malgré le fait qu’elle habitait seulement à quelques kilomètres de cette zone de réfugiés.
Son regard va alors complètement changer en découvrant cet espace où vivent des milliers de migrants dans des conditions misérables voire même parfois complètement inhumaines.
Elle décide alors de devenir bénévole jusqu’au jour où une rencontre déterminante va chambouler son coeur et sa vie.
Le lecteur n’est pas ici pour juger ses actes mais il est là pour écouter son histoire où l’entraide et l’amour dominent.
J’ai été touchée par le récit de cette femme qui est simplement tombée amoureuse. Sa décision d’aider Mokhtar à se rendre illégalement en Angleterre lui a été dictée par son coeur.
Ce témoignage est bouleversant, rempli d’humanité et de courage. On découvre dans quelles conditions terribles survivent les migrants qui n’espèrent qu’une chose, avoir une nouvelle vie en Angleterre et un travail.
Ce livre se dévore d’une traite et la plume de Catherine Siguret est de qualité, fluide et simple, ce que j’ai vraiment apprécié.
Aujourd’hui fichée « S », Béatrice Huret est en attente de son procès. Elle continue de se rendre régulièrement en Angleterre afin de voir son compagnon Mokhtar qui a désormais obtenu un permis de travailler.
Un témoignage fort et poignant qui nous permet d’avoir un autre regard sur la jungle de Calais. Béatrice a fait ici le choix de partager son histoire d’amour peu commune et délivre à travers son récit un très beau message de tolérance.
La jungle de Calais, tout le monde en a déjà entendu parler, Béatrice un soir pour y raccompagner un jeune adolescent migrant s'y aventure pour la première fois. Elle y découvre les conditions de vie, les enfants, la boue qui s'insinue partout. À partir de ce jour, elle décide de s'y investir et devient bénévole. Elle y amène des vêtements, elle y cuisine, elle aide comme elle peut. Deux ans après ces premiers pas dans la jungle, un groupe d'Iraniens se coud la bouche pour dénoncer leurs conditions de vie, cet acte a choqué et interpellé beaucoup de monde. Béatrice y a assisté et ce jour, elle a rencontré Mokhtar. Mokhtar est un réfugié iranien, enseignant dans son pays d'origine, il est arrivé à Calais avec bien entendu comme but, comme tous les autres, de gagner l'Angleterre. Entre eux, c'est le coup de foudre, un coup de foudre qui peut sembler improbable, Béatrice elle-même se dit que ce n'est pas possible, et pourtant... À partir de ce jour tout change, cette aventure entre Béatrice et Mokhtar sera une aventure amoureuse, humaine et elle sera prête à tout pour l'aider.
Je ne lis pas spécialement de témoignages habituellement, mais habitant Calais, je me suis dit qu'il fallait absolument que je lise Calais mon amour et que je découvre l'histoire de Béatrice Huret.
Calais mon amour, c'est donc une partie de l'histoire de Béatrice. Elle partage avec nous son expérience dans la jungle, ses idées qui ont évolué en étant confrontées à cela, ses rencontres avec les bénévoles, les forces de l'ordre et les réfugiés, ou encore la réaction de sa famille ou de ses amis quant à son investissement auprès des migrants. De ses premiers pas dans la jungle, à sa rencontre avec Mokhtar jusqu'aux séjours en Angleterre pour aller le retrouver, elle raconte ses moments, ses instants qui ont parfois totalement bouleversé sa vie.
Habitant Calais, je dois avouer que j'ai déjà été confronté à plusieurs situations, là n'est pas la question, je vous l'accorde, mais en commençant ce livre, j'avais alors une petite appréhension. Une appréhension que celui-ci soit "pro-migrant", mais non loin de là. J'ai trouvé que l'auteure avait trouvé un juste-milieu. Un juste-milieu pour narrer ce qu'elle a vécu, vu, entendu, et ce qu'elle a partagé avec les réfugiés, les associations, la justice et Mokhtar.
Il faut lire ce livre pour découvrir un peu plus ce que "cachait" la jungle de Calais, pour découvrir l'histoire de ces réfugiés qui traversent une partie du monde pour tenter de gagner l'Angleterre, pour découvrir comment la justice aussi réagi parfois face à ceux qui les aident (trop ?), pour découvrir l'histoire de Béatrice et Mokhtar qui fait voler en éclats tous les préjugés qu'il peut exister, pour découvrir ce que l'amour est capable de faire faire pour sauver l'autre et pour simplement se confronter à une part d'humanité souvent méconnue ou passer sous silence.
À travers son témoignage, on sent que Béatrice Huret veut simplement partager cela avec nous. Elle ne cherche pas à donner des leçons, même si elle dénonce certaines pratiques ou situations qui étaient, pour la plupart, déjà connues de tous, elle ne cherche pas à influencer le lecteur non plus. J'ai eu l'impression que Béatrice Huret me racontait elle-même son histoire, je veux dire qu'elle me la racontait de vives voix, car Calais mon amour est écrit avec simplicité, sans vouloir en faire trop.
En fait, Calais mon amour, c'est une histoire d'amour avant tout. Aussi bien, une histoire d'amour qui parait d'abord improbable entre Béatrice et Mokhtar, mais aussi une histoire d'amour qui s'est tissée entre Béatrice et son implication auprès des réfugiés. Peu importe l'avis de chacun sur la question des réfugiés, ce livre, c'est avant tout une petite dose d'humanité qui montre que l'espoir et le courage peuvent faire accomplir de vrais petits miracles. On passera outre la question de la justice ou de l'illégalité d'héberger et d'aider des sans-papiers à passer de l'autre côté de la Manche, car dans ce livre témoignage il y a beaucoup plus à retenir.
Alors bravo à Béatrice Huret d'avoir osé partager son histoire à travers ce témoignage. Calais mon amour est un livre à lire d'autant plus qu'il traite toujours finalement d'un sujet d'actualité.
Calais mon amour de Béatrice Huret est disponible aux Éditions Kero.
On dit souvent que l’amour est plus fort que tout. Cette histoire-là, cette belle histoire, en est la preuve.
Quand Béatrice rencontre Mokhtar, sa vie bascule, ses certitudes vacillent.
Elle qui votait FN, elle qui ne se disait pas vraiment raciste,mais…
Elle qui ignorait tout des raisons qui peuvent pousser ceux que l’on nomme « migrants » à quitter pays, famille, racines, va prendre un soir un auto-stoppeur en charge, et le déposer, à sa demande, dans la « Jungle de Calais ».
Elle va ainsi prendre conscience des conditions de vie indignes de ces familles, ces hommes, ces femmes, ces enfants qui peuplent ce no man’s land boueux, où se côtoient la mort et la vie. Où une école naît des décombres, où la couleur épouse la noirceur, où désespoir et espoir composent le quotidien.
Mokhtar, réfugié iranien chrétien, pacifiste et pacifique, professeur de persan dans son pays, fait partie de ceux qui n’ont eu d’autre recours que de se coudre la bouche pour faire entendre leur détresse.
D’un regard échangé entre ces deux cœurs qu’à priori, tout oppose, va naître un amour passionné. Un amour au-delà des prétendues conventions, au-delà des barrières de la langue (j’ai beaucoup aimé les échanges via Google traduction),au-delà des différences culturelles, au-delà du risque encouru mais pas vraiment mesuré, car il est difficilement concevable que l’entraide puisse devenir délit.
« Avec Mokhtar, nos yeux se sont croisés tout de suite. J’ai eu un flash, la véritable impression d’un coup de foudre ».
Par amour, Béatrice va soulever des montagnes, et aider Mokhtar à partir en Angleterre.
Cela lui vaudra une mise en examen pour « aide au passage illégal en bande organisée » (oui, oui, bande organisée !) , placée sous contrôle judiciaire, et … fichée S , mais ne l’empêchera aucunement de traverser régulièrement la Manche pour rejoindre son amoureux.
« On oublie trop souvent que le bonheur le plus simple est parfois le résultat d’un véritable parcours du combattant »
« Calais mon amour » est une magnifique histoire d’amour, made in XXIe siècle, made in Calais.
L’écriture de Catherine Siguret est, comme à son habitude, formidablement solaire et admirablement humaine. Point de pathos, juste ce qu’il faut d’altruisme et de compassion, juste la preuve que « Love is All ».
Une lecture totalement indispensable, une histoire qui fait du bien, pour laquelle je remercie les Editions Kero.
Je terminerai en souhaitant de tout cœur tout le bonheur du monde à Béatrice et Mokhtar !
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