"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Juin 2003, Rachel, mariée, un nourrisson de 3 mois, part sur un coup de tête retrouver sa grand-mère, Madeline, dans le Wisconsin, à la Ferme, là où elle a passé tous ses étés lorsqu'elle était enfant, en compagnie de Joe, le fils de Diane, l'amie et l'aide de vie de sa grand-mère. Elle vient d'apprendre que sa grand-mère, très affaiblie, a décidé de faire don de la Ferme à Diane pour la remercier de son amitié et de son aide mais surtout pour réparer une injustice; en effet, la terre appartenait à l'arrière grand-père de Diane, Indien Ojibwé, et a été rachetée, à son insu, par l'arrière-grand père de Rachel, pour y construire le barrage de Old Bend. Le village où vivait la famille de Diane a été noyé, les maisons, les souvenirs, le passé. Mais Rachel ne l'entend pas ainsi.
Ce roman nous offre trois beaux portraits de femmes, tiraillées par des sentiments contraires :
* Madeline, plus de 90 ans, qui s'affaiblit de jour en jour, dont la lucidité n'est qu'intermittente et qui essaye de trouver un compromis entre l'amour qu'elle porte à sa petite-fille et son besoin de réparer les blessures faites aux Indiens par sa famille.
* Diane qui est partagée entre sa profonde amitié pour Madeline et son besoin que soient reconnues et compensées les blessures et les spoliations dont a été victime son peuple
* Rachel, écartelée entre son mari et une vie qu'elle n'a pas vraiment choisie et son besoin de retour à son enfance, à la nature, à la liberté.
Mais ce roman est aussi un hymne à la nature et à ce que lui font subir les hommes; la nature et le barrage sont des personnages à part entière qui interagissent avec et influent sur la vie et le destin des protagonistes.
La rivière, trop longtemps tenue prisonnière du barrage d'Old Bend est la métaphore de la vie de Rachel qu'elle a subie pour tenir le rôle qu'attendaient d'elle ses parents et son mari, dans laquelle elle s'est sentie prisonnière. Elle veut reprendre le cours de sa vie, là où elle l'a abandonné, comme la rivière a fini par reprendre son cours ancestral, sereine et apaisée.
Enfin, ce roman est un réquisitoire convaincant contre la spoliation dont ont été victimes les populations autochtones américaines, leur déracinement, le mépris dans lesquelles elles ont été tenues pour leur connexion avec la nature, avec l'invisible, avec la terre.
Une belle lecture servie par de magnifiques descriptions de paysages et une écriture dont la douceur n'enlève rien à la force du propos.
Suite à l'appel téléphonique de son père, Rachel part au milieu de la nuit, rendre visite à sa grand-mère malade, accompagnée de son bébé, laissant son mari endormi...Sa vie lui semble monotone, elle ne se sent plus très proche de Michaël, ce n'est pas la vie qu'elle avait envisagé.. Elle désire présenter sa fille à la vieille dame et retrouver tous ses souvenirs de jeunesse...
Madly voudrait léguer la ferme à Diane, son infirmière et maman de Joe, premier amour de Rachel, sa petite fille...
Ce roman nous apprend sur la situation des indiens dépouillés de leur terre, sur les liens qui unissent certaines personnes à cette même terre...sur le barrage et l'écologie.
J'ai aimé le style de l'auteur ,les réflexions des divers personnages, les sentiments qu'ils véhiculent..
Très bon récit, je recommande..
Rivière et forêt,
Esturgeons et aigles,
Une ferme,
Un barrage,
Et au milieu une femme qui se demande si la vie qu’elle mène est vraiment la sienne.
Au cœur de la nuit, Rachel Clayborne part avec son bébé sans rien dire à son mari. Elle part rejoindre la ferme familiale dans le Wisconsin, elle part rejoindre sa grand-mère qui est en fin de vie, elle part pour s’extirper un peu de cette vie parfaite qui l’étouffe.
Sur des terres au passé lourd et à l’avenir incertain, Amy Hassinger guide ses personnages le long d’un chemin complexe où les regrets personnels et le désir se confrontent, où le présent de chacun fait écho aux dilemmes moraux de l'histoire troublée des Etats-Unis.
Abordant de nombreux thèmes comme la maternité, la fidélité conjugale, les liens familiaux, les droits des peuples autochtones, la nature et sa gestion par l’homme, « La crue » est un roman totalement addictif. Les presque 500 pages se dévorent. Le lecteur est porté par les souvenirs et les questionnements existentiels de chaque protaganiste à l’ombre d’un barrage qui menace de rappeler tout le monde à l’ordre.
Traduit par Brice Matthieussent
Ce livre m’a plu dès les premières pages et je n’ai plus eu envie de le lâcher. Ce récit magnifique pose de nombreuses questions sur l’héritage, la culpabilité, les relations familiales et amoureuses, la place de l’homme au cœur de la nature, la quête de soi et de sens.
Rachel Clayborne, mariée et mère d’une petite fille, est alertée par son père sur le fait que sa grand-mère Maddy a décidé de léguer sa maison à son aide à domicile, Diane Bishop. Sur un coup de tête et lassée de sa vie de couple, Rachel saisit cette occasion pour partir, emmenant sa fille avec elle. Elle se rend à la Ferme, lieu d’heureux souvenirs d’enfance et de jeunesse mais où elle n’est pas revenue depuis huit ans. Elle y retrouve sa grand-mère qui perd peu à peu la tête, Joe son grand amour perdu et Diane, la mère de Joe.
La Crue met en scène trois femmes fortes, Rachel, Maddy et Diane, liées par leur histoire personnelle mais aussi par la relation conflictuelle entre les amérindiens et les « blancs ». Car avant d’appartenir à la famille de Rachel, les Clayborne, ces terres appartenaient à la famille de Diane, de la tribu des Ojibwés.
L’écriture est pleine de poésie, à l’image des paysages où se déroulent les événements.
Au-delà de l’histoire familiale autour d’un héritage, c’est toute l’histoire de la colonisation par les blancs des territoires amérindiens qui est évoquée ainsi que les problématiques écologiques liées à l’expansion de l’activité humaine.
Le récit se noue autour de la Ferme, mais aussi du barrage, voulu par l’arrière-grand-père de Rachel et qui a fait disparaître tout un village lors de sa construction. Il raconte l’histoire de femmes qui luttent pour leur liberté et ce combat fait écho à celui des autochtones qui continuent de vouloir préserver leurs terres ou de les récupérer. Ce livre raconte la difficile cohabitation entre l’homme et la nature, entre les êtres, entre les populations d’origine d’un pays et leurs colons.
C’est un récit riche et puissant et trois magnifiques portraits de femmes attachantes.
On ne prend jamais le parti de l’une ou l’autre, le point de vue des trois étant parfaitement compréhensible et c’est aussi la force d’Amy Hassinger de réussir à ne pas nous rendre l’une ou l’autre des héroïnes déplaisante ou de ne pas nous faire épouser l’une ou l’autre cause mais de savoir exprimer toute la complexité des relations et des choix à faire.
Et je ne parle même pas de la maquette du livre qui, entre la sublime couverture et la mise en page intérieure, est d’une extrême qualité et fait de ce livre un objet qu’on a plaisir à mettre dans sa bibliothèque !
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