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À l'aube du xixe siècle dans une communauté hassidique de Galicie, Nahum, à peine âgé de quinze ans, a dû épouser la fille de Rabbi Melech, Sourele, pour laquelle il n'a aucune attirance. Dans l'univers clos et frénétique de la cour rabbinique, Nahum vit en marge et se réfugie dans l'étude du Talmud jusqu'au jour où il croise le regard de Malka, la très jeune femme de son beau-père. C'est aussitôt la passion qui embrase tout. Les deux jeunes gens ne résisteront ni au désir ni à la transgression. Mais leur châtiment sera implacable. Quinze ans après le drame, un homme étrange arrive au village et réveille un passé que tous veulent oublier. Qui est-il ? Yoshe le fou est-il Nahum ?
Histoire d'un amour passionné, absolu et pourtant interdit, Yoshe le fou (1932), premier grand roman d'Israël Joshua Singer, fut comparé par la critique des années trente à Balzac, Dickens et Tolstoï.
Israël Joshua Singer est le frère aîné d’Isaac Bashevis Singer dont j’apprécie particulièrement les romans et les contes.
Après avoir regardé les trois saisons de la série « Shtisel » sur Netflix, j’ai eu envie de rester un peu dans l’univers des juifs orthodoxes.
Ce roman nous entraîne dans une communauté hassidique d’Europe de l’Est à la fin du XVIIIème siècle.
Le jeune Nahum, à peine pubère, est marié à Sourele,14 ans, fille du Rabi de Nyesheve. Si Sourele, qui n’a pas un physique des plus agréables, se sent investie de la mission de rendre son époux heureux, le jeune homme, lui, ne la regarde qu’à peine, passe ses journées à étudier les textes sacrés et évite de remplir son devoir conjugal.
Leur vie commune aurait pu s’écouler ainsi pendant des années. Mais, le Rabbi de Nyesheve vient de se remarier pour la quatrième fois. La nouvelle épousée, Malka, est à peine plus âgée que sa fille Sourele et jouit d’une grande beauté.
Nahum, pour son plus grand malheur, va tomber fou amoureux de Malka, sa jeune belle-mère. Il s’enfuira de la cour du Rabbi et errera sur les routes pendant 15 ans, passant ses journées à réciter les Psaumes. Il sera surnommé Yoshe le fou.
Son retour après cette longue absence va déclencher un cataclysme dans la communauté hassidique.
J’ai aimé ce roman parce qu’il m’a fait découvrir l’univers des cours rabbiniques avec ses coutumes, ses croyances mais aussi ses mensonges, ses hypocrisies, les maux et les dérives causés par une forme d'intégrisme
Au moment de la parution en 1932 de ce roman, Israël Joshua Singer fut comparé par les critiques à Balzac, Dickens, Tolstoï. Je suis d’accord : il a le talent de décrire sans complaisance cette société, que ce soit les plus fortunés ou les mendiants.
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