"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hermann Karnau est acousticien, une sorte d'archéologue des sons. La voix humaine est son fétiche, son obsession. En 1940, il décide d'explorer systématiquement ce phénomène et, repéré par les nazis, met son savoir-faire au service du IIIe Reich : il collectionne par exemple les râles des soldats agonisant sur les champs de bataille, assurant ainsi la pérennité de l'éphémère, et procède à des expérimentations scientifiques afin d'obtenir la voix aryenne la plus pure. L'autre personnage du roman est une petite fille de huit ans, Helga, fille d'un très haut dignitaire du régime qu'électrisent les aboiements meurtriers des orateurs nazis. Une voix de plus mais une voix lumineuse non encore pervertie par le système. Les deux voix se font écho jusqu'en avril 1945 où, dans le bunker berlinois de Hitler, Karnau enregistre les derniers instants des enfants assassinés. La voix de la mort se confond alors avec la mort de la voix.Voix de la nuit est un exercice d'équilibre subtil et dévastateur entre culpabilité et innocence, réflexion et hallucination, révélant ce qu'est l'essence même du nazisme : la négation de l'homme.Marcel Beyer, né en 1965, vit à Cologne. Il est l'un des jeunes écrivains de langue allemande les plus prometteurs. Voix de la nuit est son deuxième roman et lui a valu le prix Ernst Wilner du concours Ingeborg Bachmann. Ce livre est un événement exceptionnel. Marcel Reich-Ranicki
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