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Une étonnante discussion sur la classe sociale, l'art, le crime et la société à travers les yeux d'un jeune homme de la classe moyenne supérieure, 23 ans, nommé Charley.
Quand un jeune Anglais très convenable rencontre une jeune femme russe dans un de ces bordels parisiens des années 20 et que, de surcroît, l'héroïne est la femme d'un bagnard auteur d'un crime crapuleux, on pourrait s'attendre au pire roman de gare. Tout l'art de Somerset Maugham (1874-1965) est de transformer ce mélo en un petit chef-d'oeuvre d'ébénisterie littéraire. On comprend l'admiration sans bornes que le grand Evelyn Waugh, plutôt avare en compliments, portait à son confrère : En termes de pure réussite technique, Vacances de Noël est son meilleur livre.
Le titre, la couverture aux couleurs acidulées ainsi que la quatrième de couverture laissent penser qu'il s'agira d'une bluette un peu littéraire (on nous promet une histoire d'amour entre un jeune anglais très convenable et une jeune femme russe issu d'un bordel parisien), il n'en est pourtant rien !
"Vacances de noël" nous raconte l'histoire de Charley, jeune anglais de bonne famille que ses parents autorisent à passer les vacances de noël à Paris. Il y retrouve Simon, un de ses amis d'enfance, avec pour objectif de s'amuser (comprenez - il a prévu de rencontrer des filles...). Dès la rencontre avec Simon, on aurait pu se douter que l'intrigue n'allait pas se dérouler comme prévu. Simon est un électron libre qui s'entraîne à ne prendre qu'un repas par jour et à échapper à tout attachement affectif. Cela l'ennuie d'ailleurs profondément de ressentir une vraie sympathie pour Charley. Il est journaliste, a l'esprit un peu révolutionnaire et de profondes ambitions politiques. C'est lui qui entraîne Charley dans un bordel où il lui fait rencontrer la Princesse Olga, jeune prostituée russe, dans l'espoir de lui faire passer une bonne soirée. La soirée va se transformer en plusieurs jours, ces deux là ne vont plus se quitter. Et pourtant le tout ne constitue pas un remake de "Pretty Woman". William Somerset Maugham nous fait plonger alors dans une histoire lugubre qui mêle prostitution, pauvreté et grand criminel. La princesse Olga s'appelle en réalité Lydia et est l'épouse d'un criminel célèbre, condamné au bagne pour avoir assassiné un homme. Lydia va alors raconter son histoire à Charley qui l'écoutera fasciné et va lui faire découvrir son monde, celui des nécessiteux. "Vacances de noël" est ainsi la confrontation entre Charley, jeune naïf qui a grandi dans le cocon familial, qui a délaissé une carrière d'artiste peintre pour se lancer dans l'entreprise de son père et celui sombre, sans avenir de Lydia qui se prostitue jour après jour... Lydia est un personnage atypique qui décontenance beaucoup Charley, elle a sa propre conception de l'art, de la culture, de l'amour ou encore de l'expiation. Elle ne ressemble à aucune autre et ouvre à Charley une porte sur un milieu qu'il ne connait pas. On ne peut pas dire que l'on s'attendait à cela au vu de la couverture du livre !
Chronique complète sur : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2020/12/vacances-de-noel.html
J'ai trouvé cette histoire un peu longue parfois...
Cependant, j'ai beaucoup aimé l'histoire. L'histoire de Lydia est touchante, elle défend corps et âme son mari, pourtant bien coupable d'un meurtre (dont elle pleinement conscience). Elle a une façon de penser bien à elle, et Charley, un jeune homme britannique venu en vacances à Paris qui vient de la rencontrer à Paris dans un cabaret, l'apprend à ses dépens.
Une jolie histoire !
1920. Charley, jeune homme anglais issu de la bourgeoisie décide de passer les fêtes de fin d’année à Paris avec Simon, son ami d’enfance qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années.
Arrivé à Paris, les retrouvailles ne sont celles attendues, Simon qui n’aura pas beaucoup de temps à lui consacrer lui présente Lydia dite Olga, jeune prostituée exerçant dans une maison close et épouse d’un meurtrier condamné au bagne pour 15 ans.
Avec cette rencontre, Charley va être confronté à une autre réalité et va tout d’un coup mûrir et s’interroger.
Au premier abord, ce roman semble est plutôt léger mais avec du recul, il permet de s’interroger notamment avec la confrontation de deux mondes totalement différents mais qui peuvent être complémentaires puisque chacun apportant quelque chose à l’autre. Ce roman montre aussi que suivant le parcours de chacun la perception qui est faite de l’art est différente, que le vécu de chacun influe sur le ressenti.
Ce roman est agréable mais reste à mon goût un peu trop mièvre, le jeune Charley manque d’épaisseur mais c’est peut être voulu pour donner de la crédibilité à son personnage
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