"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un petit garçon, primo, vit seul avec son père, ouvrier au chômage.
Pauvreté matérielle et dénuement psychologique marquent ce récit. le père et l'enfant imaginent faire fortune en cultivant des rosiers. on leur coupe l'électricité. ils vont manger dans un bistrot où une femme chante des chansons grivoises. ils volent des cierges dans une église pour s'éclairer. c'est tout et c'est immense. un récit d'une simplicité bouleversante sur les relations père-fils.
Lire Hubert Mingarelli, c’est avant tout être transporté par une écriture exceptionnelle.
Juste et dépouillé, ce texte remarquablement ciselé raconte la quête de fierté paternelle perdue dans un environnement de dénuement matériel crasse avec en toile de fond, le refuge de hautes herbes, un rosier et le souvenir d’une rivière d’autrefois, nourrissant l’utopie d’un monde meilleur dans des prières communes.
Le décor de l’environnement est comme filmé silencieusement et au ralenti.
Les mots soigneusement choisis font bruyamment résonner en nous les sentiments sans que jamais pour autant ils ne soient décrits.
A la lumière de la flamme de cierges chapardés, la relation entre ce père damné et son petit garçon porte l'ombre puissante d'un amour filial aux racines profondes bien que les graines ne font pas toujours pousser ce qu'elle promettent.
"... comme si nous étions fiers."
124 pages bouleversantes et magnifiques.
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