"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Les mémoires remarquables d'une jeune femme qui décide d'échapper à son destin. » Barack Obama Tara Westover n'a jamais eu d'acte de naissance. Ni de dossier scolaire, car elle n'a jamais fréquenté une salle de classe. Pas dossier médical non plus, parce que son père ne croyait pas en la médecine, mais à la Fin des temps.Enfant, elle a regardé son père mormon s'enfermer dans ses convictions, et son frère céder à la violence. Et, à seize ans, Tara décide de s'éduquer toute seule. Son combat pour la connaissance la mènera loin des montagnes de l'Idaho, au-delà des océans, d'un continent à l'autre, d'Harvard à Cambridge. C'est à ce moment seulement qu'elle se demande si elle n'est pas allée trop loin. Lui reste-t-il un moyen de renouer avec les siens ?Une éducation est le récit d'une construction de soi, l'histoire d'une fidélité farouche envers la famille, et du chagrin dû à la rupture. Forte de la lucidité qui constitue la marque des grands auteurs, Tara Westover nous livre son expérience singulière : son combat pour entrer dans l'âge adulte grâce à une éducation qui lui a permis de poser un regard neuf sur la vie et donné la volonté de changer.
Traduit de l'anglais par Johan Frédérik Hel Guedj
Quel coup de poing !
Tara Westover se raconte dans « Une éducation ».
Ce roman parle de son enfance, de son père, mormon survivaliste, de sa mère, soumise, de ses frères et sœurs, de leur violence et leur amour.
C’est surtout le récit de son éducation ; elle qui n’a pas été mise à l’école enfant et qui finit diplômée des meilleures universités.
C’est un roman dur, suffocant mais plein d’espoir.
J’ai tout simplement adoré !
Elevée dans une famille nombreuse où les idées religieuses des parents servent de fil conducteur, Tara fait figure d'extraterrestre lorsqu'elle intègre l'université. Son père, qui croit à une fin du monde proche et se sent persécuté, mène la vie dure à ses enfants.
Dans ce récit autobiographique Tara aborde les relations familiales, la religion, la socialisation, l'éducation, les apprentissages. Elle se trouve tiraillée entre la "normalité" et les principes d’éducation de son père, les rapports entre frères et sœurs. Difficile avec cet apprentissage de trouver sa place lorsqu’elle part faire des études, difficile de comprendre les autres lorsqu’on n’a pas les codes de la vie en société.
Un livre poignant qui vous vrille l’esprit. Lorsque vous le fermez, vous vous dites « mais comment est-ce possible » ? puis « quelle force mentale elle a dû déployer ». Bref on n’en sort pas indemne. Tara Westover se raconte d’une façon très réaliste sans commisération. Elle déroule son histoire d’une façon fluide et pourtant celle-ci est loin de l’être. Un vocabulaire précis, quasi chirurgical, pour des descriptions de scènes, de sentiments étalés sans fioritures. Mais par on ne sait quelle magie ces descriptions nous plongent dans la normalité de Tara. Et même si elle nous effraie celle-ci nous semble tout à fait plausible et vraie
Cà pourrait bien être MON livre de l’année. Bref je vous invite à le lire.
Une éducation c’est la véritable histoire de Tara Westover. L’histoire d’une enfant qui a grandi dans une famille mormone, avec un père bipolaire, réfractaire à de nombreuses choses de la société, survivaliste, préparant activement l’arrivée de la fin du monde et une mère en totale adéquation avec son mari.
C’est le témoignage choc d’une jeune femme qui a dû surmonter des épreuves et se reconstruire suite à cette éducation hors normes.
Tara n’a jamais mis les pieds à l’école et si ses parents n’y étaient pas favorables, ils ne se sont pas opposés à son départ à l’université, 3 de ses frères ainés l’avaient déjà faits. Mais avant de se décider il lui a fallu du temps et travailler dur pour arriver à comprendre la société et surtout apprendre tout ce dont elle n’avait jamais entendu parler.
Pas facile de se faire des amis quand elle y porte le regard de ses parents, celui avec lequel elle a été éduquée. Pas facile de se faire des amis quand on pense qu’elle fait des plaisanteries de mauvais goût en demandant la signification du mot Holocauste qu’elle ne connait pas.
Mais la fracture la plus dure qu’elle va connaitre c’est celle liée à l’un de ses frères, Shawn, violent et dangereux, je rajouterai même, vu ce qu’elle en dit, sadique. Il est l’un des éléments déclencheurs de son départ.
Combien de fois s’est-elle retrouvée le bras tordu dans le dos, le poignet pas loin d’être brisé, à genou, la tête dans la cuvette des toilettes ?!!
Combien de fois a-t-elle craint qu’il ne serre ses mains autour de son cou, qu’il ne l’attrape par les cheveux si près du crâne à les lui arracher pour la taper violemment contre un mur, mais surtout qu’il ne mette à exécution ses menaces de mort ?!
Longtemps elle s’est persuadée que tout n’était que dans son imagination, que son frère qu’elle aime tant ne pouvait lui faire ça sérieusement. C’est lorsque sa sœur ainée réalise qu’elle aussi a subit la maltraitance de Shawn, qu’elles décident de parler. Elles ne sont pas les seules, les témoins ne manquent pas : les anciennes petites amies et sa femme connaissent le même traitement. Sa mère elle même a assisté à des scènes de violences de Shawn envers Tara.
Et pourtant.
Son père n’en croira pas un mot et sa mère n’aura pas le courage d’aller contre l’avis de son mari qui affirme que pour dire des choses pareilles sur son propre frère c’est qu’elle est possédée par Lucifer.
Faisant bloc contre elle, tout le monde va lui tourner le dos, y compris sa sœur qui était à l’origine des démarches pour que l’on connaisse les agissements de Shawn. Tara va couler, mettant en péril son doctorat qu’elle est si prêt d’obtenir. Si elle perd sa famille, si elle n’obtient pas son doctorat, elle aura tout perdu. Que faire ?
Le récit de Tara Westover prend aux tripes. Elle a vraiment su me toucher et m’émouvoir.
J’ai retrouvé en elle le même type de force que l’héroïne fictive, elle, du terrible livre « absolute darling ».
Malgré l’attitude des parents, on sent aussi tout l’amour qu’ils ont pour leurs enfants même si leur ligne de conduite, liée à leur idéologie, ne les fait pas agir comme on pense qu’ils devraient le faire et nous choque (prêts par exemple, à laisser mourir leur enfant plutôt que de l’amener consulter un médecin ou l’amener à l’hôpital). Une famille soudée malgré tout, même s’il y a rupture avec Tara ce dont elle souffrira beaucoup.
Un livre que j’ai beaucoup aimé.
" Quelque part dans cette fragile coquille, chez cette jeune fille, que l'illusion de l'invincibilité rendait absente et vide, une étincelle subsistait"
Une éducation et une histoire incroyable.
Tara Westover, la plus jeune d’une fratrie de sept enfants, est née dans l’Idaho. Son père (Gene) mormon quelque peu fondamentaliste, attend de pied ferme le « jour de l’abomination » (la fin du monde, quoi !) et refuse dans son intégralité la civilisation du Diable (école, médecine etc …) Quatre de ces enfants (dont Tara) n’existait même pas aux yeux de l’administration américaine, parce que non déclarés par leurs parents … Ça s’est d’ailleurs un peu compliqué lorsqu’ils ont eu besoin de certificats de naissance, la mère (Faye) n’étant plus très sûre du jour exact, voire du mois de leur venue au monde !… Cette dernière est une sage-femme (non diplômée, évidemment …) qui exerce en toute illégalité à la demande de son tyrannique époux, faisant le désespoir de la grand-mère (LaRue).
Leur univers, c’est la montagne (Buck’s peak). Leur ennemi, c’est l’état (et les fédéraux). Sept enfants qui grandissent tant bien que mal, en plein délire paranoïaque (le père a vraiment tout du bipolaire -non diagnostiqué bien sûr …) Tara Westover retrace une enfance rude et traumatisante dans les années quatre-vingt dix, ce qui semble aujourd’hui à peine imaginable, durant laquelle de nombreux accidents de parcours – relativement graves – auraient pu coûter la vie à plusieurs d’entre eux … Son témoignage est bouleversant de courage et d’humanité. Prise entre deux feux : sa décision d’aller à l’encontre de l’éducation de son père (afin d’accéder à des études) et la menace de Gene de la renier si elle ne rentrait pas au bercail, elle fera le choix de privilégier son avenir … Finalement trois d’entre eux s’éloigneront de ce géniteur toxique et psychologiquement instable, malgré l’amour qu’ils portent à leur famille … Tara restera toutefois assez proche de son frère Tyler, qui a toujours eu sa préférence. Un récit sidérant, qui semble sorti tout droit de la nuit des temps …
COUP DE CŒUR
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/07/une-education-de-tara-westover.html
"Une éducation" est le récit autobiographique d'une reconstruction et d'une rupture familiale douloureuse.
Tara Westover vient des montagnes de l'Idaho. Quatrième d'une fratrie de sept enfants, elle a vécu son enfance et son adolescence au sien d'une famille mormone dominée par la toute puissance d'un père bipolaire survivaliste qui se prépare à la Fin des Temps en accumulant provisions et munitions, le cellier est rempli de bocaux de fruits et de légumes, une citerne de carburant est enterrée dans le jardin.
Le père est ferrailleur, la mère herboriste guérisseuse s'improvise sage-femme en toute illégalité. les enfants ne sont pas scolarisés car le père refuse l'école et la médecine qui seraient aux mains des Illuminati. Les parents prétendent faire l'école à la maison mais dans la réalité Tara travaille avec son père au tri de la ferraille et aide sa mère dans sa confection de teintures et de mélanges d'huiles. Tara, comme ses frères et sa sœur, doivent accomplir des tâches très dangereuses et les accidents sont courants car le père n'hésite pas à mettre ses enfants en danger. Tara est mise dès le plus jeune âge devant des responsables inconcevables, à dix ans elle se retrouve seule, lors d'un après-midi d'horreur, pour soigner son frère dont la jambe a été atrocement brûlée.
Tara vit comme un abandon le départ pour l'université de son frère aîné Tyler qui l'a initiée à la musique classique, mais ce départ lui donne envie de s'instruire, elle lit en cachette de son père, étudie la doctrine mormone. Si Tyler est le frère à qui elle dédie ce livre, celui qui l'a beaucoup soutenue et aidée, un autre de ses frères Shaw, manipulateur et violent, la maltraitera lui faisant vivre des situations violentes et dégradantes.
Alors que son destin était d'être mariée et de suivre les traces de sa mère, cette jeune fille autodidacte parviendra à partir à l'université à seize ans contre l'avis de son père. Elle va découvrir le monde extérieur à sa famille mais aussi son ignorance car la jeune femme découvre l’esclavage, la Shoah, la lutte pour les droits civiques dont elle n'avait jamais entendu parler. Elle va aussi être tiraillée entre la loyauté envers les siens et une curiosité et une lucidité qui lui font se poser beaucoup de questions. C’est le début d’un chemin qui, après beaucoup d’efforts, mènera Tara à Cambridge et à Harvard, elle devient adulte grâce à une éducation qui lui apprend à penser par elle-même, à douter...
Mais lorsqu'elle parvient à parler à ses parents des maltraitances que lui infligeait son frère Shawn, c'est la rupture, ses parents choisissant de retourner la situation pour lui donner le rôle de la méchante. Une rupture familiale qu’elle va vivre très douloureusement...
L'auteure est née en 1986, le texte relate des faits d'autant plus effrayants qu'ils sont très récents. Ce récit est un véritable coup de poing, l'auteure retrace avec une grande lucidité son enfance déstructurée par la paranoïa et le fondamentalisme de son père, sa vie en cercle fermé auprès de parents qui ne la protègent pas. Tara a subi les préceptes de l'éducation mormone mais aussi les conséquences sur la famille de la maladie mentale de son père. Ce témoignage est remarquable car l'auteure n'est à aucun moment dans le larmoiement ou dans le jugement, il est également remarquable par son honnêteté car si Tara base son récit sur ses souvenirs ou sur ses journaux intimes elle ne manque jamais de préciser quand les souvenirs des membres de sa famille diffèrent des siens. Tara Westover semble avoir pardonné à sa famille sans toutefois qu'il lui soit possible de se réconcilier avec elle. Cette jeune femme a fait preuve d'une force incroyable pour libérer son esprit de l'esclavage mental dans lequel elle a été enfermée, pour se libérer d'une emprise terriblement toxique.
Ce livre est le récit captivant d'une longue traversée vers la lumière, il m'a été impossible de le lâcher et je pense que le parcours de Tara Westover restera dans mon esprit de façon aussi forte que celui d'Alexandria Marzano-Lesnevich (L'empreinte).
Un livre captivant, autobiographique sur une reconstruction douloureuse loin d’une famille toxique.
L’auteure, Tara Westover est née en 1986 dans une famille nombreuse de Mormons vivant dans l’Idaho.
Elle n’a pas d’existence légale (pas d’acte de naissance), n’a jamais vu de médecin et n’est pas scolarisée. Son père prépare la fin du monde, il est survivaliste et radical, il entasse des tonnes de nourriture, des réserves d’essence ; Tara découvrira bien plus tard qu’il est bipolaire. Il soumet la famille à ses délires.
La mère s’est trouvée une vocation de sage-femme, elle est souvent partie et a transformé la cuisine en laboratoire de plantes médicinales, d’huiles essentielles, de baumes de sa composition.
Heureusement il y a Tyler, son frère qui l’a initiée à la musique classique, qui quittera aussi le foyer familial pour l’université et qui soutiendra Tara dans sa détermination à s’inscrire au collège.
Le père est ferrailleur et ses enfants ont la lourde mission de l’aider ; il est complètement inconscient du danger qu’il fait courir quotidiennement à ses enfants. La scène qui m’a tétanisée est celle où Tara doit soigner seule son frère Luke, gravement brûlé alors qu’elle n’a que onze an. Elle improvise tant bien que mal avec les moyens du bord des remèdes bien dérisoires ! Luke sera ensuite soigné avec un baume de la composition de la mère …
Tara doit également affronter seule la violence d’un de ses frères, Shawn, un personnage torturé, souffrant manifestement d’une maladie mentale.
Le parcours de Tara est édifiant, il force le respect.
Jamais elle ne règle ses comptes avec sa famille, elle constate simplement, avec lucidité, allant jusqu’à confronter ses souvenirs avec ceux d’autres membres de la famille pour ne pas trahir les faits. C’est une jeune fille qui voulait étudier, échapper à son destin d’être mariée de bonne heure.
Pourtant, rien n’est simple une fois inscrite à l’école car elle n’a aucune culture générale ; ainsi elle ignore tout de l’histoire mondiale, sa méconnaissance de l’holocauste lui vaut quelques revers. Sa force de travail et sa détermination sont ses seuls moteurs. Heureusement, elle fera de belles rencontres, notamment avec des professeurs éblouis par son intelligence.
Enfin, elle constate et analyse que ce n’est pas simple non plus de partir loin des siens et de prendre un tout autre chemin ? Comment rester loyale sans les renier ? Comment se défaire de la culpabilité ?
Elle termine son livre en constatant « je ne sais si cette séparation est définitive, si un jour je trouverai un moyen de revenir, mais elle m’a apportée la sérénité ».
Ce livre est mon premier coup de cœur de l’année 2020 ; il est édifiant et me marquera longtemps. Tara mérite le respect, pas seulement de la lectrice que je suis, mais aussi de la femme.
Un ouvrage dont je conseille vivement la lecture, qui mérite vraiment une découverte attentive d’autant plus qu’à me relire je réalise qu’il y a encore beaucoup à dire sur ce livre !
Tara Westover a d’ailleurs été récompensée pour cet ouvrage.
Ce livre poignant raconte la reconstruction de Tara après qu'elle eut enfin quitté sa famille mormone:un père paranoïaque et survivaliste,un frère Swan violent...L'emprise religieuse est totale: pas de déclaration de naissance,pas d'école,pas de médecin,seule la religion stricte comme référence.
Ce livre est autobiographique,et l'on admire la force de caractère de Tara déchirée,en doutes, car elle aime sa famille.Est-elle folle?Très brillante,elle suit des études à Cambridge et finira doctorante.
Outre la pitié que l'on ressent,on s'interroge sur le sens de la famille,et le rôle de l'éducation.
Notre mémoire est-elle fiable?tous n'ont pas les mêmes souvenirs:l'épisode de la brûlure de Luke entre autres le démontre.
Un livre marquant,puissant à découvrir impérativement ,ne serait-ce que pour la personnalité hors-normes de Tara WESTOVER!!!!
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