"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Proche de la trentaine, Ianthe n'a pas trouvé de mari malgré son élégance, son intelligence, ses goûts et son allure. Elle travaille dans une bibliothèque en compagnie de Mervyn qui vit avec sa maman. Le rythme routinier sera rompu par un beau jeune homme qui semble s'intéresser beaucoup à Ianthe, qui se voit subitement l'objet de nombreuses demandes en mariage. Alors que Penelope, jeune beatnik au visage préraphaélite, attend désespérément l'âme soeur. L'auteur prend un malin plaisir à brosser les portraits de ces deux femmes, la première étant fille de chanoine, la seconde belle-soeur de pasteur... C'est à St Basil, dans la banlieue nord de Londres que Barbara Pym situe sa cohorte d'ecclésiastiques et leurs disciples. Ventes de charité, sermons, amours embrouillés par l'éducation et la pudeur, sans oublier les menus et humeurs de Faustina, la chatte du pasteur Mark Ainger et de sa femme Sophia : ces ingrédients traditionnels sont relevés par un voyage à Rome qu'effectue une bonne partie des personnages, voyage qui a un effet révélateur sur l'Angleterre, St Basil et l'authenticité des sentiments amoureux. S'il y a des mariages à la clef, Barbara Pym maintient toujours une distance ironique face aux liens qui s'établissent : l'amour et le mariage sont dépeints comme des associations paisibles et solides comme les institutions britanniques.
Barbara Pym est née dans le Shropshire en 1913. Après des études d'anglais au St Hilda's college d'Oxford, elle a pris part à la seconde guerre mondiale en s'engageant dans le Women's Royal Naval Service. Elle a connu un succès littéraire rapide. Mais, entre 1963 et 1977, elle fut éclipsée, faute de trouver un éditeur pour ses nouvelles. C'est à un fameux article du Times Literary Supplement qu'elle a dû sa réapparition. Lord David Cecil et Philip Larkin l'y désignèrent comme l'écrivain le plus sous-estimé du siècle. Et elle obtint le Booker Prize en 1977 pour son roman Quatuor d'automne. Parallèlement, Barbara Pym a travaillé à l'African Institute de Londres, notamment à la publication de son journal Africa, ce qui a affûté son regard d'ethnologue. Elle meurt d'un cancer en 1980.
charmant, drole , un brin désuet, j'adore barbara pym
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