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Ancien conseiller du président ivoirien Houphouët-Boigny, le diplomate algérien Ghoulem Berrah (1929-2011) livre le récit d'un demi-siècle d'activité politique et diplomatique, de la guerre d'indépendance algérienne aux négociations israélo-palestiniennes.
Combattant de la liberté, chercheur en médecine, ambassadeur, le Dr Ghoulem Berrah (1938-2011) fut avant tout un artisan de paix.En 1956, étudiant à Bordeaux, il prend fait et cause pour la révolution algérienne. Arrêté en Espagne, emprisonné quelques mois, il rejoint le maquis au Maroc, où il exerce la médecine dans des zones reculées du pays. À vingt ans, représentant du FLN et de la jeunesse du tiers monde en Chine, il est reçu par Mao Zedong. Mais c'est aux États-Unis qu'il achève ses études par un PhD en microbiologie et cancérologie. L'un des plus jeunes professeurs de la faculté de Yale, il deviendra membre permanent de l'Académie des Sciences de New York.En 1962, à New York, a lieu la rencontre qui va changer sa vie : Félix Houphouët-Boigny, président de Côte d'Ivoire, est l'hôte d'honneur de Kennedy. Déçu par l'orientation prise par Ben Bella en Algérie, le Dr Berrah devient le conseiller, l'émissaire et, selon certains, le fils spirituel d'Houphouët. Des liens de confiance qui dureront jusqu'à la mort du Vieux, en 1993. Près de trente ans de collaboration, au cours desquels il oeuvre au rapprochement d'Abidjan et d'Alger et, plus largement, au dialogue arabo-africain. En 1976, il est à l'origine de la première rencontre secrète entre l'ICIPP (Conseil israélien pour la paix israélo-palestinienne) et l'OLP de Yasser Arafat.Pendant trois décennies, ses missions diplomatiques lui permettent de s'entretenir avec les présidents Siad Barre, Jimmy Carter ou encore le roi Fahd, mais aussi avec les papes Paul VI et Jean-Paul II. Musulman fervent, il s'engage en faveur du dialogue interreligieux et épousera d'ailleurs une catholique pratiquante, originaire d'Afrique subsaharienne. Il se retire aux États-Unis où il finira sa vie.C'est ce parcours très riche que retracent ces mémoires, ceux d'un homme qui aura jeté des ponts entre La Mecque, Jérusalem et le Vatican.
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