"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Serge Horowitz est hostile à toute forme d'engagement. Sa soeur l'héberge chez elle. Il ne doit son travail dans un cabinet de consulting qu'à son frère, ministre des Finances. Pour ne rien arranger, il est hypocondriaque et connaît des moments d'aphasie incontrôlables. C'est une de ces crises qui le saisit alors qu'il est en pleine négociation avec une société japonaise. Quand lui revient la parole, il fait capoter l'affaire... Mis en demeure de réparer son erreur, le voici lancé dans l'opération de la dernière chance, accompagné de Laura, son associée. Mais les déconvenues s'enchaînent.
Une dose de bonne humeur, cet élément perturbateur.
Serge Horowitz travaille dans un cabinet de consultance, il doit sa place à son frère, François, Ministre des Finances qui vient d’annoncer qu’il se portait candidat à la prochaine présidentielle.
Peu ambitieux, timide, hypocondriaque et sujet à des crises d’aphasie incontrôlables, Serge n’a rien du jeune loup ambitieux et sans scrupules que son frère voudrait qu’il soit.
Il est chargé d’une mission délicate, qu’il fait capoter par maladresse.
Son frère le somme de rattraper la sauce.
Au fil de l’intrigue et confronté à des évènements déstabilisants, nous voyons Serge reprendre confiance en lui, prendre conscience du jeu dans lequel il est amené à jouer et choisir son camp : celui de l’éthique, de la vérité.
Sous ce pitch, ma foi plutôt sérieux, se cache une comédie déjantée, rythmée, satire de notre société, de ses univers politiques et financiers.
Un point de vue décalé, hilarant.
Envie d’en découdre avec ces loups de la finance et de faire fructifier votre dose de rires hebdomadaire, ce livre est pour vous.
Quel réalisateur est partant pour une version cinéma ? Je propose François Damiens dans le rôle de Serge.
Roman qui m'était totalement inconnu, dont je n'avais jamais entendu parler et dont j'espère que la sortie en poche sera une occasion d'en (re)parler beaucoup. Sur fond de politique actuelle : un fringant ministre qui se rêve Président et qui pour cela n'hésite pas à sortir les arguments massue dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies, mais un peu modernisés, de la politique-spectacle pour reprendre un terme qui fait désormais partie de notre quotidien, des affaires politico-financières, des trahisons, des familles qui dysfonctionnent, des gens ambitieux prêts à tout pour amasser du pognon, même à écraser autrui et le laisser professionnellement mort, enfin que des bons sentiments... Heureusement, il y a Serge. Serge est un doux-rêveur, un mec qui n’aime pas le travail plus que cela, qui le fait parce qu'il obéit à son grand-frère, à qui la sœur prépare encore le café, l’œuf et les mouillettes chaque matin, un mec hors du temps, pas matérialiste, qui préfère le silence au brouhaha incessant : "Comme si l'absence de paroles était devenue l'une des denrées les plus rares sur terre, l'arme ultime de résistance face aux dérives du monde moderne. Notre société se noie dans un océan de bavardages, des news radio du matin assénées d'un ton faussement enjoué aux débats stériles des présentateurs de chaînes d'infos botoxés comme de vieilles Californiennes, surjouant la complicité jusqu'à l'outrance..." (p. 250) Je l'aime bien Serge et le rejoins sur plein de points (pas tous, parce que parfois on a quand même l'envie de le secouer un peu et qu'à 44 ans, il prenne enfin des décisions pour lui et cesse de se faire porter par ses frère et sœur). Il m'est sympathique et Olivier Chantraine le rend comme tel, grâce à son écriture vive, drôle, ses digressions épatantes -mises dans la bouche de Serge- sur le bruit permanent (cité plus haut), sur les liens politique-finance, sur la géopolitique, ...
La vie de l'anti-héros Serge ne sera jamais plus la-même après cette négociation ratée avec les Japonais. Son équilibre professionnel, sentimental (Ah Laura et ses longues jambes...) sera chamboulé. Lui, le nonchalant va devoir se bouger un peu et agir... "Aujourd'hui peut-être, ou alors demain..." baillait il y a déjà longtemps un chanteur et même son fils un peu après si mes sources sont bonnes.
Serge Horowitz est une personne qui m’a beaucoup plu.
Un peu à côté de la plaque, il vit toujours chez sa sœur à 42 ans, occupe un poste que lui a déniché son frère ministre dans une société de placements financiers, est un irréductible hypocondriaque.
De plus voilà qu’il se met à souffrir de crises d’aphasie. Tout à coup, sans prévenir, plus un mot ne sort de sa bouche.
Dans un monde de requins, contre vents et marées, il garde un esprit intègre et n’hésite pas à dénoncer ce qui lui semble injuste. Et ça n’est pas sans conséquence, ça perturbe les financiers peu scrupuleux et les politiques qui, comme son frère, postulent à la présidence de la république.
Le ton est particulièrement juste dans cette histoire. Le style très agréable est au service d’un portrait d’homme imperméable à la réussite et aux rapports dominants, qui recherche avant tout la sécurité personnelle et affective.
Si Serge peut sembler faible et immature, il est plutôt fort et sensible.
Pas de temps morts au fil des pages, mais un intérêt persistant et un plaisir de lecture jusqu’à la dernière page.
Serge Horowitz se laisse porter par les évènements, comme s’il avait décidé de vivre sa vie par procuration.
Incapable de s’assumer, il vit depuis une vingtaine d’année chez sa sœur. Libéré des tracas du quotidien il est traité comme un coq en pâte, son petit déjeuner est sur la table dès qu’il ouvre les yeux, avec des mouillettes, justes comme il les aime. Les reproches de sa sœur qui aimerait bien qu’il aille voir ailleurs pour pouvoir vivre sa vie semblent lui glisser dessus comme la pluie sur des plumes de canard.
Mais ce bel indifférent est-il heureux ? Oh que non ! Notre homme est hypocondriaque, toujours à la recherche d’un nouveau remède miracle, surtout lorsqu’il se trouve brusquement frappé d’aphasie.
Côté professionnel, c’est pas le pied non plus. S’il a un bon job, c’est à son frère, ministre des finances et candidat à l’élection présidentielle qu’il le doit.
Olivier Chantraine, n’est pas tendre avec son héros, il l’afflige de bien des défauts, il est mou, agaçant, il a le chic pour faire tout foirer. Il a problème d’aphasie, c’est vrai, mais on se demande parfois si ce n’est pas une bénédiction, tant ses paroles peuvent être génératrice de catastrophes
En présentant son héros dans son milieu professionnel, Olivier Chantraine délivre une critique acerbe du monde du travail et de l'entreprise moderne où la rentabilité prime sur l'humain.
Les hommes politiques et ceux qui gravitent dans leur cercle avec la dévotion de toutous en prennent également pour leur grade.
J’ai souvent souri à la lecture de ce premier roman dont l’auteur me semble promis à un bel avenir tant son écriture est agréable, précise, pétrie d’humour et de causticité. Les caractères des personnages sont disséqués avec minutie.
Bon roman d'été dont l'histoire se lit, page après page, sans difficulté. Le sujet pourrait faire écho à certaines situations économiques et politiques mais reste traité avec légèreté.
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