"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Phérial a quatre ans et s'apprête à entrer dans un orphelinat pour enfants en régression. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d'enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d'accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges. Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d'exception. Trois fées, n'est-ce pas d'excellent augure pour que l'enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l'homme qu'il doit être ?
Récit initiatique des temps modernes, Un dieu dans la poitrine est un premier roman qui met la barre très haut, porté par une magistrale fureur de vivre.
Enfant de l'Assistance publique passé par douze familles d'accueil, Philippe Krhajac est comédien. Un dieu dans la poitrine est initialement paru chez Flammarion sous le titre Une vie minuscule. Il lui aura fallu dix années pour écrire ce roman semi-biographique qui a été boudé par certaines maisons d'édition parisiennes jusqu'à ce qu'un heureux hasard tende alors la main à l’auteur rouennais. C'est en demandant à une éducatrice spécialisée de relire son manuscrit que ce dernier a terminé entre les mains d'une éditrice chez Flammarion. Décidément, la vie est une succession de rencontres ponctuée de rendez-vous manqués.
Phérial a quatre ans lorsqu’il est placé dans un orphelinat. Loin de se douter que le chemin sera périlleux, il traverse sa réalité d’enfant abandonné en se jouant comme il peut du cortège des misères sans fin, des familles d’accueil, des éducations aux mille règles, mille abus, mille mensonges. Ne perdant jamais de vue son désir profond : retrouver peut-être, un jour, sa maman, il avance sans relâche et au cours de ses péripéties rencontre trois femmes d’exception. Trois fées, n'est-ce pas d'excellent augure pour que l'enfant puisse devenir le fils du père, le fils de la mère puis l'homme qu'il doit être ?
Récit initiatique des temps modernes, Un dieu dans la poitrine est un premier roman dans lequel la poésie, portée par une magistrale fureur de vivre, gifle tour à tour déception et tristesse. Comment grandir, se construire lorsqu'on a été abandonné, lorsque l'histoire ne cesse de se répéter et que l'angoisse de l'abandon s'installe ? Comment faire confiance aux adultes lorsque ces derniers volent ce que l'enfance a de plus précieux : l'innocence ?
N'allez pas vous imaginer que ce récit est d'une noirceur plombante, il est tout l'inverse. En effet, toute la force de Un dieu dans la poitrine tient au fait qu'il aborde des sujets tels que la maltraitance, l'enfance bafouée par la perversité des adultes, sans haine, sans colère et sans jugement. Un dieu dans la poitrine est un roman poignant, teinté d'une violence susurrée, ponctué de touches poétiques, d'humour et de bonheurs fugaces. Ajoutez à cela une bonne dose d'optimisme et vous vous retrouvez avec un roman sincère et lumineux. Un dieu dans la poitrine est un véritable hymne à la vie.
Côté écriture, point de sentimentalisme mièvre. Philippe Krhajac a préféré allier cruauté et humour, ce qui enveloppe son récit d'une touchante pudeur. Un dieu dans la poitrine est un premier roman à découvrir. Un grand merci aux Éditions Folio.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/08/mon-avis-sur-un-dieu-dans-la-poitrine.html
D'abord, il y a ce titre "Un dieu dans la poitrine" ... Cinq mots, une fulgurance, un choc.
Et puis, il y a l'histoire...
Celle de Phérial Chpapjik, quatre ans au début du roman. Un petit garçon amputé d'enfance, placé dans un orphelinat auquel succéderont des familles d'accueil, lesquelles s'avéreront parfois monstrueuses.
Un bien sombre chemin, des ornières , des gouffres ,des orages, et la violence, la peur, la solitude, la noirceur, le rejet, la stigmatisation...
Une enfance brisée, une adolescence à la dérive, tumultueuse, avec au creux de la poitrine, cette absence et ces silences... Ceux qui accompagneront la maltraitance, les abus sexuels, l'échec scolaire... Des silences certes, mais aussi de belles, de somptueuses éclaircies... De belles âmes aussi, comme son éducatrice, Mme Mireille. "Elle est belle, son énergie est débordante..."
L'errance, le chagrin qui colle à la peau, conduiront Phérial sur la voie de la délinquance et de la prison, jusqu'à ce que la délivrance vienne, jusqu'à la découverte du théâtre, et de sa vocation, jusqu'au succès, jusqu'à la (re) naissance.
Ce roman est (très) largement inspiré de la vie de l'auteur, Philippe Krhajac. Ne pensez pas qu'il s'agit là d'un "Sans famille" du XXIe siècle ! L'histoire est un hymne à la Vie, à la suprématie de la volonté, à la quête de soi, même si le chemin pour y parvenir est long et douloureux. J'ai été très touchée par cette lecture, j'ai trouvé l'écriture d'une pudeur bouleversante, d'une grande générosité, d'une rare sincérité, et le personnnage est juste incroyable ! J'aime les gens qui se battent , les passionnés, les balafrés de l'existence, ceux qui aiment, ceux qui dépassent le destin qui semblait etre le leur, ceux qui ouvrent les portes fermées à clé, ceux qui tombent et se relèvent. Phérial/Philippe est de ceux-là.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !