"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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... ce matin-là au petit déjeuner, juste avant l'école, un matin dont je n'avais pas songé à me dire, en me levant : "C'est le 23 juin 2009, Clément va mourir dans deux jours"...
Le talent de Nicolas Fargues est encore au rendez-vous dans ce roman où il se met dans la peau d'un père divorcé qui élève seul son fils de treize ans faisant face aux premiers conflits de la pré adolescence puis suite à un accident mortel, il nous fait pénétrer dans la vie d'un parent inconsolable...
Comme souvent avec N. Fargues, on peut lire une description juste des réalités quotidiennes de la société qui nous entoure (le couple, le divorce, l'école, Facebook et la vie de certains quartiers parisiens), avec son mouvement de métronome bien à lui entre les pour et contre, puis le roman se termine sur un voyage (en l'occurrence, au Burkina Fasos) et conclut sur une page blanche... Fargues n'est pas un donneur de leçons, n'a pas de réponse. Il sait créer des personnages hurlant de vérité et a su dépeindre la douleur de ce père dans notre vie contemporaine.
Là encore une musique à jamais associée à son fils mort accidentellement, cette musique qu'il détestait et que maintenant il écoute jusqu'au bout.. C'est aussi l'histoire de la difficulté à être père, des sermons à répéter devant un ado indifférent, les deux mondes qui n'arrivent pas à se comprendre vraiment, la mort brutale de l'enfant qui fait voir la réalité en face, telle qu'elle est et telle qu'elle était finalement...
Disséquer l'amour filial au travers de la mort de son enfant est un vaste et laborieux chantier dont Nicolas Fargues ressort en ayant pris encore plus d'épaisseur à mes yeux.
Je savais qu'il pouvait écrire des histoires baignées de thèmes graves (la maltraitance, le désamour, les affres de l'éloignement...).
Mais avec "Tu verras" je trouve qu'il a franchi une étape supplémentaire ! Tous ces détails fleurant le parfum des regrets et des remords, nous obligent à faire face à notre propre comportement face à nos enfants et les désaccords qui jalonnent nos relations. Ce roman ne raconte pas seulement la mort d'un fils et le chagrin d'un père mais il a aussi pour mission de nous rendre attentifs face à nos exigences avec nos propres fils.
C'est en cela que je reconnais, dès lors, à Nicolas une dimension supérieure dans son écriture, qui parvient à toucher à quelque chose que j'aurais envie de qualifier d'universel.
Merci pour cette humble démonstration qui peut avoir pour vocation d'avertissement et de vigilance à préserver !
J'ai lu de nombreuses critiques élogieuses sur ce livre et appréciant le style de Nicolas Fargues, je ne pouvais pas rater ce dernier roman.
Le thème de la perte d'un enfant ne peut évidemment que nous concerner et nous émouvoir en tant que parents; mais Nicolas Fargues reste très pudique sur ce deuil et garde un oeil très ouvert sur les choses qui l'entourent. Le sujet principal est l'éducation difficile des adolescents, l'ingérence inévitable de tout parent puis la culpabilité face à sa façon de vivre (divorce, nouvelles rencontres) et enfin celle face à cette perte cruelle.
En tant que parent, il est difficile de ne pas sortir ce fameux "Tu verras", ces leçons de morale parce que nous voulons le meilleur pour notre enfant. Mais il est si difficile de donner des leçons quand notre propre vie n'est pas un modèle. Un enfant ne put pas sortir indemne d'un divorce. Bien sûr, personne ne peut donner de conseils sur l'éducation et malheureusement les parents reproduisent souvent ce qu'ils ont vécu dans leur propre relation parents-enfant.
Tous ces discours paraissent désormais futiles à Colin qui reste seul face à cette peine. Il sait qu'il a perdu sa plus grande réalisation.
Alors, on peut être un peu surpris par ce voyage en Afrique et la rencontre avec Monsieur Fofana, mais j'y vois la symbolique de chercher une autre raison à cette vie foutue en l'air, un moyen comme un autre de retrouver des forces pour continuer.
Beaucoup de choses restent en suspens dans cette histoire, comme les motifs de l'accident ou le devenir de Colin mais l'importance du livre est dans l'introspection, le chemin parcouru pour assimiler le pire.
Cette fois encore, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui précise les choses, qui détaille son environnement et qui avance progressivement dans la compréhension d'une situation. Il y a bien sûr beaucoup d'émotions mais aussi un réalisme assez cru et moderne.
Le sujet est certes douloureux et on ne peut imaginer sans frémir le drame intolérable que représente la perte de son enfant. Nicolas Fargues parle d’amour mais mélange la souffrance d’un père, Colin, à celle du mari abandonné, du fils rejeté, de l’amant méprisé, lui qui est tout cela à la fois. Il me semble bien complaisant avec lui-même et finalement, au-delà d’une certaine émotion dans les premières pages, on se perd dans un labyrinthe qui ne même nulle part.
Livre poignant et très émouvant sur le thème de la perte d’un enfant mais également de l’éducation difficile des adolescents de nos jours. La quatrième de couverture ne laisse pas du tout sous entendre le thème abordé (et c’est tant mieux !), la lecture du livre en est encore plus attachante. Je serai étonnée de connaître les impressions d’adolescents suite à cette lecture. Auteur à découvrir !
la perte d'un enfant est traumatisante...
J'ai vu Nicolas Fargues au Salon du livre de Paris..j'ai son livre à lire car le sujet m'a touchée et comme Nicolas Fargues cette peur est là au fond de moi
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