"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fischerman's Wharf, baie de San Francisco, dans les années 60. Nous sommes au petit matin et il pleut.
Un homme élégamment vêtu est allongé au sol. Il reprend péniblement conscience. Il est blessé à la tête et tient un flingue dans sa main. A quelques pas de lui, le cadavre d'une jeune fille qui baigne dans son sang. Il doit se tirer au plus vite. Mais il ne se souvient de rien. Il ne sait pas ce qu'il fait là. Il ne sait même pas qui il est. S'il veut survivre, il devra enquêter sur sa propre existence et comprendre ce qui se passe. Retrouver son identité et le fil de sa vie. Enfin, si ceux qui veulent sa peau lui en laissent le temps ...
Rares sont les bandes dessinées de série noire, des polars sombres, glauques, un peu à l’ancienne. Et ce diptyque nous propose un polar bien pensé. Un gars se réveille sur les quais de San Francisco en Californie, un flingue à la main. A ses côtés, une jeune femme est allongée, morte. Mais lui, aucun souvenir, pourquoi il est là, pourquoi un 38 dans les mains, pourquoi… Il va devoir mener sa propre enquête sur son identité. Mais dans le même temps, la police puis le FBI vont enquêter sur les meurtres de la nuit, dont la jeune femme sur le quai.
Le récit est bien ficelé nous parsemant ici et là les indices. Mais l’atout majeur est le graphisme. Au coup de crayon incisif, les couleurs en noir et blanc ou sépia, nous sommes dans l’ambiance. Avec des personnages typiques, aux faciès et aux physiques vraiment marqués, aux couleurs d’ambiance, ce premier album nous propose ici une histoire intéressante et un plaisir pour les yeux.
A suivre…
Dès que nous ouvrons l’album le style de Pascal REGNAULD nous interpelle. Avec des planches où le fond est un aplat de couleur bleue ou sépia selon que l’on soit la nuit ou le jour et le personnage est en noir, le sang rouge est très visible, il détonne. Nous sommes attirés par ces tâches de sang qui rappelle la vie et la chaleur. Ce point entre en opposition notamment avec le côté aseptisé de la vie de notre héros qui n’a rien de personnel ou encore avec le temps gris, pluvieux et morne qui règne dans cette BD.
Côté scénar’ nous ne sommes pas en reste non plus. Dans une ambiance américaine, nous voilà entrain de mener deux enquêtes de front mais qui sont liées : celle du meurtre de la jeune femme ainsi que l’histoire de notre héros. Une voix off nous parle régulièrement pour nous décrire les actions de ce héros et nous donne l’impression d’être dans un film.
Afin de rassembler toute les pièces de sa mémoire notre héros va aller d’indices en indices et ainsi nous emmener dans une espèce de road-trip à la fois à travers les USA mais également à travers son passé.
Somme toute, même si Trou de Mémoire use d’une recette bien rodée, l’histoire est là et elle est de qualité. Ne reste plus qu’à attendre la suite et fin pour avoir la chute de cette sordide affaire.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !