Les nouvelles générations se sont emparées avec insolence du monde tel que nous le connaissons. Elles ont décidé de le rendre enfin meilleur (sic), en commençant par se débarrasser d'un pesant héritage qu'elles refusent de reconnaître. Elles dénoncent pêle-mêle un monde hiérarchique, absurde, conservateur. L'avènement d'Internet, capable de faire passer instantanément n'importe qui du rang de marginal à celui d'entrepreneur, leur sert de rampe d'ascension. Dans tous les domaines, l'invention de l'eau tiède se décline désormais en mode « digital », sous les acclamations des médias, des politiques et des investisseurs. Hors des « startups », point de salut... Dans cette polyphonie de la conformité, un jeune chef d'entreprise raconte comment sa démarche s'est, au contraire, patiemment construite à partir d'une vision verticale d'un monde enraciné. Repéré par Vincent Bolloré, Thomas Fauré a créé Whaller, une méta-plateforme souveraine de réseaux sociaux sécurisés. Dans cet essai, il joue aux quilles avec un certain nombre de sujets tels que les écoles de commerce, l'éducation, la performance, le transhumanisme ou encore la fameuse « Génération Y ». Il y revendique la liberté de concilier le monde d'hier avec celui qui vient, la gratitude avec l'ambition, la poésie avec la technologie. Selon lui, tout ce qui mérite d'être vécu et admiré nous intime intérieurement l'ordre de transmettre.
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