"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un poète qui meurt de faim, un autre qui se tue pour échapper à l'humiliation d'un emploi servile, un autre qui finit sur l'échafaud : Gilbert, Chatterton, André Chénier. Le statut social de l'artiste, sa situation économique, son indépendance, sa fragilité devant le pouvoir, autant de questions que «loin des bruits affreux du jour» se posent Stello et son compagnon, le faustien Docteur Noir, quelques décennies avant Baudelaire, son albatros et son guignon. Le romantisme, a-t-on dit, a instauré «le sacre de l'écrivain». Un peu sans doute par compensation, à une époque qui est celle de la difficile mise en place du système de la production littéraire, du passage des prisons dorées du patronage royal aux tentations du journalisme à deux sous et de la «littérature à l'estomac». Les trois héros de Stello sont des héros négatifs, mais Vigny a contribué au long débat législatif de 1839-1841 sur la prolongation de la propriété littéraire et il est un des premiers à avoir dit que la sécurité matérielle et politique est une des conditions majeures de la dignité de l'écriture.
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