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« Qui voit Sein, voit sa fin »Suite à son dernier best-seller, le très médiatique écrivain Brieg Mahé a pour ambition d'écrire le roman policier ultime. Un huis clos à énigmes si bien ficelé qu'il en ferait pâlir Agatha Christie elle-même ! Et quel plus beau décor pour cela que le mythique phare d'Ar-Men sur l'île de Sein en Bretagne ? Pour aller encore plus loin et afin de stimuler sa créativité, Mahé va même tenter une expérience unique : inviter 5 personnalités dans ce lieu et les faire vivre dans les conditions du roman qu'il s'apprête à écrire. Il n'imagine pas que la réalité va malheureusement dépasser la fiction...Après Ouessantines et Belle-île en père, Patrick Weber et Nicoby nous emmènent sur une autre de ces îles bretonnes au parfum de bout du monde. Un lieu à la poésie sauvage et brute où les éléments réveillent les plus bas instincts des personnages...
Chronque précedemment parue sur le blog www.sambabd.net
Bon, généralement, dans un polar, quand je suis aussi surpris par l’identité du coupable que par son mobile c’est plutôt bon signe. Ici, c’est le cas : je suis surpris. Malgré tout, je n’arrive pas à m’en satisfaire.
Certes, les personnages sont bien campés sans être caricaturaux. Certes, le contexte géographique de l’île de Sein et, surtout, de son mythique phare est très bien rendu. Certes, l’histoire et son intrigue sont assez bien menées pour être très prenantes, pour nous inciter à tourner les pages et dévorer ainsi la BD. Mais, à bien y réfléchir, je trouve la facile un peu trop ficelle, et réciproquement ! En effet, et j’espère ne rien divulgâcher par ces mots, il est impossible au lecteur même le plus attentif de deviner ce se qui joue vraiment dans ce huis-clos car le mobile (et donc le coupable) sont, en quelque sorte, extérieurs à l’intrigue. Par ailleurs, Weber ne nous donne aucun indice qui pourrait nous mettre un minimum sur la voie. Ceci dit, je trouve excellente la « chute » (prenez-moi au mot…) finale, qui permet à toute cette histoire de retomber sur ses pattes.
Côté dessin, le style de Nicoby n’est pas particulièrement ma tasse de thé. Le trait est un poil trop épais à mon goût et les cases manquent de détails, même s’il insiste un peu plus sur les expressions des visages. Après, on ne peut pas dire que ça nuise spécialement à l’intrigue. Mais c’est vrai que lorsqu’on a lu Ar-Men de Lepage récemment, la comparaison a tendance à se faire naturellement et ce n’est pas forcément une bonne chose pour Nicoby.
Alors oui, c’est une BD vraiment agréable à lire sur le moment, mais entre la facilité d’un scénario par ailleurs très bien ficelé et un dessin qui semble peu travaillé, il manque clairement quelque chose. C’est dommage car la matière est là.
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