"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Julien Villa nous offre avec ce premier roman déjanté, sur fond de folie qu’un Cervantès ne démentirait pas, un récit ubuesque et jubilatoire.
La guérilla urbaine qui agite les plus obscurs recoins de l’hexagone, alors qu’une canicule inattendue en janvier perturbe les repères, touche Marco plus qu’elle ne le devrait. C’est une autre guérilla qui met le feu aux poudres, révélée un soir de beuverie par un court métrage de mauvaise qualité : Marco découvre son double transposé, Marcos et les acteurs de ce drame du passé qui conduisit Zapata et Pancho villa à rassembler une armée de libération des peuples autochtones du Chiapas. Marco devient Marcos, et lève lui aussi son armée, à Rodez, sur le rond point le plus proche de sa maison familiale menacée de démolition.
On suit avec le sourire aux lèvres les délires révolutionnaires du jeune employé municipal, dont les convictions parviennent à déstabiliser les instances officielles, et qui entraine à sa suite une équipe aussi solidaire qu’aveuglée par les propos fermes de leur sous-commandant !
Rodez-Mexico marque par son originalité, son humour, mais aussi l’art d’y insérer des fragments de l’histoire du Mexique, que l’on découvre en même temps que Marco, sans que l’on ressente l’effet copié-collé. On apprend beaucoup du mouvement zapatiste et de la personnalité de ses promoteurs.
Une belle découverte, qui révèle le talent de conteur du jeune auteur.
288 pages Rue de l’échiquier 8 septembre 2022
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