"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En cette période folle des années 1950, le nouvel héros belge de la ligne claire ne pouvait que se retrouver confronté à l'ancienne colonie du roi Léopold. Bienvenue au Congo belge, Robert Sax !Raoul, le chef garagiste de Robert Sax est en retard à son boulot ! L'événement est tel que Sax le questionne. Raoul lui parle dès lors de son frère qu'il ne voit quasiment jamais. Ce frère lui a demandé de récupérer une mallette dans son coffre à la banque et de la lui amener à son domicile situé en dehors de Bruxelles. Curieux, Robert Sax propose à Raoul de jouer au chauffeur de taxi...
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Je l’ai déjà dit ici pour le tome 3 : j’aime la ligne claire, et celle de Louis Alloing ne fait certainement pas exception tant elle fait dignement honneur à ce style bien Belge de chez nous. La période à laquelle se déroulent les aventures (le mot est peut-être un peu fort… nous y reviendrons…) de Robert Sax est d’ailleurs intimement lié au graphisme si direct de la ligne claire. Tout ça pour vous dire que, question dessin, il n’y a pas grand chose à redire (à part peut être la gestion des mouvements des personnages), c’est beau, c’est propre et parfaitement adapté à l’histoire que nous raconte Rodolphe.
En revanche, puisqu’on doit parler des choses qui fâchent, parlons-en de l’histoire. J’ai trouvé le scénario un peu plat. Notre « héros »* garagiste accompagne son chef mécanicien dans une improbable aventure mêlant secrets de famille, colonisation, diamants et Congo Belge. Et quand je dis « accompagne », c’est bien de cela qu’il s’agit. En effet, à part quelques talents de pilote sur route qui le verront finalement se retrouver pris au piège sur un chemin de terre, Robert Sax ne fait pas grand chose durant toute cette histoire. sans doute parce que les vrais protagonistes sont Raoul, son frère et Bastien Macomba. J’ai même parfois l’impression que Robert et Peg ne font que de la figuration.
Il faut dire également qu’une bonne partie des 48 pages de cette BD est composée de nombreux flash-back venant s’intercaler avec le présent dans une alternance narrative bien rodée supposée entretenir, voire accentuer, le suspense. Peine perdue car, en plus, le déroulé de cette histoire est particulièrement téléphoné et il est assez facile de deviner ce qui va arriver au fil des pages.
Bien sûr, l’idée de départ est louable : rappeler à quel point la colonisation, notamment en Afrique (mais pas uniquement), a été source d’injustices et de pillages divers et variés des ressources naturelles des pays concernés. Mais bon, à ce compte-là, il n’y a pas photo, je préfère largement une série comme Katanga.
*dixit Delcourt
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !