"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1995, Mount Holly, une ville de l'Indiana qui se meurt. Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, s'efforce tant bien que mal d'élever son petit-fils métis, Quentin, un ado de 16 ans taciturne qui oublie son mal-être en sniffant de la colle. La mère de Quentin est une junkie paumée qui apparaît et disparaît au gré de ses démêlés avec des petits copains violents, son père est inconnu. L'élevage familial de poulets ne rapporte plus grand-chose, les dettes s'accumulent, l'avenir est sombre. Jusqu'au jour où une magnifique jument blanche taillée pour la course est livrée à la ferme suite à une erreur : c'est l'espoir qui renaît chez le vieil homme.
Mais l'animal attise les convoitises et deux frangins accros au crystal-meth parviennent à s'en emparer en pleine nuit. Jim et Quentin se lancent alors sur leurs traces à travers le midwest pour tenter de récupérer la bête merveilleuse avant qu'elle ne soit vendue. Au cours de cette folle poursuite, grand-père et petit-fils traversent une Amérique rurale oubliée, où drogue et violence semblent être les seuls horizons d'une jeunesse sans repères que la vieillesse ne comprend plus. Et pourtant, grâce à l'amour que chacun porte au cheval miraculeux, l'aïeul et le garçon trouveront le chemin d'une rédemption mutuelle.
Joe Meno, au sommet de son art, offre un magnifique roman noir dont les dialogues laconiques ponctuent la poésie douloureuse des paysages, de la lumière sur les plaines et de la fabuleuse beauté de la jument.
Jim Falls, veuf et producteur de poulets, se bat contre les factures. L'électricité est sur le point d'être coupée. Il vit avec son petit-fils que sa mère toxicomane a abandonné ; il est métis et n'a aucune idée de qui est son père.
Un magnifique cheval blanc est déposé un jour à la ferme. Est-ce une lueur d'espoir, la possibilité de s'en sortir ?
C'est l'histoire d'un homme, de son petit-fils et de leur recherche du cheval volé.
C'est un conte sombre, brutal mais tendre aussi.
La description du Midwest, la relation unique entre le grand-père et le petit-fils ainsi que les dialogues sont fabuleusement bien écrits.
Les personnages sont attachants pour certains, écorchés-vifs et violents pour d'autres.
Encore une fois, je n'ai pas été déçue par l'écriture de Joe Meno.
Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, élève des poulets et Quentin, son petit-fils, dans une ferme perdue au cœur de l'Indiana. Les dettes s'accumulent ; la faillite est proche... Jusqu'au jour où une camionnette livre un van et la jument blanche qui est à l'intérieur ; une erreur dans un testament, mais l'animal est bel et bien la propriété du vieil homme. Le cheval se révèle très doué pour la course, et les gains viennent renflouer les caisses de la ferme. Mais ils attirent également l'attention de petits malfrats, qui s'emparent de la jument. Une course poursuite pour récupérer le cheval s'engage alors dans cette Amérique rurale qui semble abandonnée de tous.
Au travers des mésaventures de Jim, fermier vieillisant, et de Quentin, adolescent en perte de repère, Joe Nemo nous conte une Amérique qui n'est ni celle des grandes métropoles, ni celle des villégiatures de riches, une Amérique de petites gens, petits fermiers, petits jobs, petits truands. Tout y est petit, sauf les terres environnantes, qui paraissent immenses comparées au destin de leurs occupants.
La première partie du roman est lente, aussi désespérément lente que la vie des autochtones. La seconde partie est plus intensément vivante, au rythme de la poursuite engagée par Jim et Quentin et des multiples changements de propriétaires du cheval.
Un thème de roman et une histoire que j'aurais adoré lire sous la plume d'Erskine Caldwell. Hélas, Joe Meno n'a pas les qualités d'écriture de son aîné. Le texte et la course poursuite s'égarent alors dans les lourdeurs de l'Amérique profonde. Dommage.
http://michelgiraud.fr/2020/04/19/prodiges-et-miracles-joe-meno-agullole-livre-de-poche-une-course-poursuite-qui-segare-dans-les-profondeurs-des-usa/
L’Indiana, nord des Etats-Unis, près des grands lacs, été1995, Jim Falls, 71 ans, vit seul avec son petit-fils métis de 16 ans, Quentin.
Jim, dans sa ferme, arrive à vivoter avec la production issue de son poulailler. Mais les temps sont durs, les factures impayées nombreuses ; et les rentrées d’argent aléatoires. Sa fille, Derdre, mère de Quentin, mène une vie dissolue, entre les hommes et la drogue ! Et passe parfois, voir son père et son fils.
Comment passer le temps, dans un trou perdu, avec pour seul horizon que la ligne infinie des champs et du bitume…Aussi Quentin, s’enferme-t-il dans l’écoute de sa musique et de jeux vidéo; à la recherche d’une raison de vivre, d’un espoir, et, sortir de « sa solitude infinie et sa colle à snifer ».
Le décor ainsi planté, l’optimisme humain ne peut que courber l’échine ! L’esprit rempli de brume, sur des terres qu’on vient de labourer, où les sillons partent à l’infini et où les rayons du soleil écrasent toute vie. Vous avez dit Polar ? -Patience, tout vient à point à qui sait attendre.-
Ainsi, sorti du halo des mornes habitudes et du destin ; un événement surprenant et générateur de faits dramatiques, survient. Un matin, un pick-up doté d’un van, survient, et livre à Jim, une magnifique jument blanche de course.
Un héritage, un don, une erreur ou bien un miracle ?
Joe Meno, nous entraîne dans des vastes contrées, pleines de silence, de moiteur, voire de désespoir. Son style est fluide et percutant, avec en toile de fond, les questions existentielles sur la vie et l’amour, dans les grandes étendues de terre et de poussière, du Midwest.
Eté 95, Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée et veuf depuis peu, essaie de survivre en élevant des poulets dans sa ferme de Mount Holly, une petite ville de l'Indiana, perdue au milieu de rien. Les dettes s'accumulent. L'avenir paraît compromis d'autant que sa fille est toxicomane et vient ou repart au grès de ses rencontres. Elle est totalement absente dans l'éducation de Quentin, son fils adolescent dont elle n'a jamais su qui était le père.
La relation entre Jim et Quentin n'est pas très bonne, l'ado est taciturne et s'enferme en écoutant sa musique sur son walkman.
Un beau jour, un homme débarque à la ferme en expliquant que Jim a hérité d'une jument de course ainsi que d'un van. Ce petit miracle inattendu va rapprocher le grand-père et son petit-fils. Il se révèle que cette jument est très rapide et un éleveur du coin va proposer aux deux hommes de la faire courir contre son cheval. Dans cette bourgade, la nouvelle va vite se propager et va attirer les convoitises. Deux petits caïds du coin décident de la voler pour la revendre. Jim et Quentin se sont beaucoup attachés à la jument. Quentin a un don et entre facilement en contact avec les animaux, quand à Jim, c'est le seul bien un peu précieux qu'il peut lui léguer le jour où il décédera. Ils vont donc partir à la recherche de la jument. Dans cette course poursuite, ils feront la rencontre de personnages peu recommandables, tous aussi paumés les uns que les autres.
J'avais beaucoup aimé le précédent livre de Joe Meno « Le blues de la harpie » et j'ai retrouvé sa plume avec beaucoup de plaisir. « Prodiges et Miracles » entre roman noir et nature writting, est captivant du début à la fin. L'écriture est très fluide et très imagée. J'ai beaucoup apprécié la relation que les deux hommes vont tisser avec la jument, très réticents au début mais qui finissent par s’attacher à elle. Celle-ci va être un médiateur entre les deux hommes, qui vont apprendre peu à peu à se connaître et à se rapprocher. Jim va confier des épisodes de son passé à son petit-fils. Le personnage de Quentin paraît indifférent et isolé dans son monde, mais va se révéler être un ado très sensible et attachant. Jusqu'à présent il n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie, sa mère se désintéresse totalement, et il n'a que son grand-père sur qui compter.
J'ai aimé la description de cette Amérique rurale et le portrait que l'auteur dresse de ses personnages attachants. Il retransmet à merveille les désillusions de ces laissés pour compte qui survivent comme ils peuvent. Dans son livre le meilleur côtoie les aspects les plus sombres des hommes. J'ai trouvé ce roman noir très entraînant et très touchant.
Une mention spéciale aux éditions Agullo pour la couverture du livre qui est magnifique et très travaillée.
Brutal et poétique.
Séduite par la plume de Joe Meno que j’avais découvert avec « Le blues de la harpie » l’an passé, je suis désormais totalement conquise par cet auteur.
Si j’aime les romans noirs, je sais que ceux qui me chamboulent ont un petit truc en plus.
Finalement le noir pour le noir, ne m’intéresse pas tant que ça.
Ici, il y a de la mélancolie, de la poésie, de la lumière et beaucoup d’amour.
Eté 95, Jim Falls, agriculteur veuf de 70 ans, se bat pour élever son petit-fils métis, Quentin, 16 ans.
La mère du gamin, droguée et irresponsable, rarement à la maison, disparait pour revenir toujours plus défaillante.
Au fond de l'Indiana dans sa ferme au bord de la faillite, la communication avec cet ado étrange est difficile pour Jim.
Quentin ne s’intéresse qu’aux reptiles qu’il a choisi comme animaux de compagnie, aux jeux vidéo et à la colle qu’il renifle occasionnellement.
Au milieu de cette vie familiale sombre et de cette situation financière catastrophique, un miracle va se produire.
Ce miracle surgit sous la forme d’un cheval de course que Jim reçoit en héritage suite à une erreur dans une succession.
C’est une erreur, mais le cheval leur appartient bel et bien.
L'atmosphère de la ferme insidieusement change comme si cet animal blanc était l’archange Gabriel, messager céleste, envoyé par on ne sait qui.
Mais dans cette Amérique rurale, ce cheval hors norme se fait vite remarquer ; la bête est volée.
Commence alors pour Jim et Quentin un road-trip à travers le cœur sombre du pays pour tenter de retrouver l’animal.
Tout au long de ce voyage insensé et dangereux, Jim et Quentin vont croiser des personnages perdus, des paumés, des drogués, des brutes.
Ils vont continuer à se découvrir et tenter de trouver les mots.
Si le suspense, la noirceur et la violence sont bien présents tout au long du livre, la lumière reste toujours tapie dans un coin.
Cet auteur a l'esprit et l'âme d'un poète.
C’est un livre remarquable: une méditation mélancolique et chargée de symboles sur le cœur de l’Amérique mourante, sur l’amour entre un grand-père et son petit-fils, sur un cheval « magique ».
Je suis restée accrochée de bout en bout, à nouveau frappée par cette écriture très cinématographique, limite magnétique.
Le talentueux Joe Meno a écrit une histoire ou le pire et le meilleur de l’homme se mélangent, imbibée d’amour pudique, de loyauté et de courage.
Vous l’aurez compris, j’attends d’ores et déjà le prochain roman de l’auteur.
Traduit par Morgane Saysana
Dans l'Indiana, en 1995. Un ranch, des poulets. Et surtout un grand-père et son petit-fils. Une vie simple. de la complicité. de l'amour. Une routine quotidienne. Des repères. du respect.
Un jour, surgit de nulle part, une jument blanche. Magnifique. Dans son van argenté. Un don du Ciel. Un miracle. Un nouveau point en commun pour Jim et Quentin. Une nouvelle raison d'être ensemble.
"Un peu plus tard, le garçon le rejoignit au niveau de la clôture. le cheval fusa devant eux. le grand-père eut à nouveau le pressentiment que leurs vies étaient sur le point de changer."
Une nuit. Deux frères font irruption. Et s'emparent de la jument. Violemment. Dans leur fuite, le grand-père est sérieusement blessé. Mais qu'à cela ne tienne, avec Quentin, ils montent dans leur pick-up et traquent les voleurs. La jument leur appartient. Elle n'est pas là depuis longtemps, mais elle a donné un nouveau sens à leur vie. Alors ils prennent la route, pour un road-trip qui ne fera que renforcer leur complicité. Inséparables. Chacun étant le protecteur de l'autre. Et un but commun : retrouver cette merveilleuse jument.
"(...) ce n'est pas grave d'avoir peur. Avoir peur, ça veut dire que t'es intelligent. Avoir peur, c'est ce qui te maintient en vie. On ne peut rien contre la peur. Mais avoir la peur au ventre en permanence, ce n'est pas une vie."
J'ai pris mon temps pour lire Prodiges et Miracles, pour en absorber chaque mot, chaque phrase. M'en imprégner. J'ai plongé dans l'univers de Joe Meno dès les premières lignes. Je l'ai savouré. Tout est beau dans ce roman noir. Les mots de Joe Meno sont touchants. Les personnages ont tous une personnalité profonde, tous sensibles à leur manière. Les dialogues sont authentiques, les descriptions poétiques.
"La nuit à nouveau ; la lune d'un soir plus ronde que la veille, étincelante figurine de porcelaine, babiole sur le manteau d'une cheminée sans nuage."
Dans la noirceur et la violence, Joe Meno fait poindre la douceur et la lumière. Et l'amour. L'amour profond et sincère. Celui qu'on n'a pas choisi mais qui s'impose naturellement. L'amour inconditionnel et intuitif. Celui qui se donne sans réfléchir et sans rien attendre en retour. La relation entre Jim et Quentin est profondément touchante. Tellement de respect, d'instinct de protection. C'est beau. C'est sublime.
"Pendant un moment, le grand-père se laissa aller contre le garçon. Quelque chose - une sorte de pacte immémorial, une sorte d'affinité - illumina leurs visages un instant, et puis, aussi vite qu'elle était apparue, la lueur s'évanouit."
Prodiges et Miracles, un roman noir dans lequel la lumière perce avec poésie et authenticité. Une merveille à découvrir de toute urgence.
Merci aux éditions Agullo de m'avoir proposé cette lecture et permis de faire une superbe découverte. #coupdecoeur
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/09/06/prodiges-et-miracles-joe-meno/
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