"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« L'homme au costume bleu impeccable, que nous serons amenés à appeler Vladimiro Caposso, tourna avec précaution la clef dans la serrure de l'appartement, attentif à ne pas faire de bruit. À peine avait-il ouvert la porte qu'il entendit les gémissements de Maria Madalena, la grande chèvre, et les cris de plaisir du dénommé Toninho. Il n'en fallait pas plus pour confirmer ce que José Matias lui avait rapporté. Sans un bruit, il avança dans l'appartement jusqu'à la porte de cette chambre qu'il connaissait si bien. Il ne lui fut pas nécessaire d'entrer pour assister au spectacle des corps nus s'agitant avec frénésie. Dans la rue se déroulait une manifestation politique, avec de nombreuses voitures pleines de gens agitant des drapeaux rouge et noir et des pancartes, des jeunes vêtus d'une chemisette rouge, le poing levé, braillant des slogans et des chants politiques. » 1975 : après des années de guerre coloniale, l'indépendance de l'Angola est proclamée, ouvrant la porte à vingt-sept années de guerre civile qui vont profondément marquer la vie du pays. Si certains essaient de profiter de la situation pour assurer leur ascension sociale, d'autres veulent croire au développement futur du pays, tandis que la grande majorité subit et souffre de ce contexte tourmenté. La diversité de ces destins se retrouve à travers les situations tragiques ou cocasses des protagonistes : Caposso l'arriviste, Sebastião le militant, Nacib l'étudiant épris de Mireille, Kasseke le vendeur à la sauvette... Campés avec sensibilité et humour par Pepetela, tous offrent une peinture passionnante de la société angolaise et de son évolution. Pepetela est un des auteurs angolais les plus connus dans les pays lusophones : sa bibliographie compte plus d'une vingtaine d'ouvrages. En 1997, il a reçu le prestigieux prix Camões récompensant l'ensemble de son oeuvre. Ancien guérillero, il fut vice-ministre de l'Éducation de 1976 à 1982. Il a également joué un rôle important au sein de diverses associations culturelles angolaises comme l'Association des Écrivains Angolais, l'Association Culturelle Chá de Caxinde et la Société des Sociologues Angolais. C'est en Angola que François Chapel s'est pris de passion pour la littérature lusophone et la langue portugaise. Après avoir lu plusieurs romans de Pepetela, il a fait sa connaissance à l'association Chá de Caxinde : l'amitié et l'envie de traduire Predadores ont fait le reste. Pepetela est un des auteurs angolais les plus connus dans les pays lusophones : sa bibliographie compte plus d'une vingtaine d'ouvrages. En 1997, il a reçu le prestigieux prix Camões récompensant l'ensemble de son oeuvre. Ancien guérillero, il fut vice-ministre de l'Éducation de 1976 à 1982. Il a également joué un rôle important au sein de diverses associations culturelles angolaises comme l'Association des Écrivains Angolais, l'Association Culturelle Chá de Caxinde et la Société des Sociologues Angolais.
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