"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après la Grèce puis l'Irlande, c'est le tour du Portugal.
Une fois encore, un État membre de la zone euro se trouve le dos au mur. Le Conseil européen a du mal à mettre en place des dispositifs conçus pour éviter les répétitions des crises et, incontestablement, il existe le risque d'un effet dominos, d'une contagion à d'autres États (le prochain « candidat » sur la liste est un des grands pays de la zone euro : l'Espagne). Panique des investisseurs, envolée des taux, facture alourdie pour le sauvetage, doutes accrus sur l'avenir de la zone euro : tout va pour le pire dans le meilleur des mondes.
Malgré l'euro, la réunification et l'élargissement, l'Europe ne peut que ressentir sa petitesse. La cicatrice du Mur effacée, l'Union européenne ne demeure pas moins, vingt ans après, un grand corps malade. Force est de constater que le rêve d'un capitalisme raisonné par la démocratie a tourné au cauchemar d'une dérégulation financière conduisant à un nouveau séisme, celui de la crise financière dont l'épilogue n'est pas encore connu.
1989 : Chute du Mur, effondrement du communisme, fin du voyage. Plus de vingt ans après la chute du Mur, qu'en est-il de l'Europe ? Qu'en est-il du capitalisme ? La fin du communisme marqua-t-elle la fin de l'Histoire, vraiment ? Février 2007 : une crise financière majeure frappe les marchés mondiaux suite à la crise des subprimes. Le développement de la financiarisation a conduit à une économie d'endettement généralisé.
Ce livre ne veut pas entrer dans le débat de savoir si la spéculation financière est inhérente au capitalisme ou pas. Il part d'un examen factuel, d'un constat implacable : la domination absolue du capital financier, le rôle central joué par les marchés, la suppression des contraintes réglementaires, la prolifération des nouveaux produits et fonds spéculatifs de toute espèce. Tous les ingrédients d'une crise globale sont réunis pour former un cocktail explosif.
La crise actuelle marque indubitablement la fin d'une époque, celle d'un régime d'accumulation tiré par la finance. Quelle que soit notre position sur l'échiquier politique, il faut prendre acte de ce à quoi nous assistons : non pas une nouvelle mutation du capitalisme, qui, certes, a déjà connu le passage du capitalisme marchand au capitalisme industriel, puis du capitalisme industriel au capitalisme financier, mais une crise du système.
Cette crise constitue les prodromes d'une rupture avec le capitalisme financier et la mondialisation libérale. Notre génération, après 1989 et la fin du communisme, est-elle en train d'assister à une nouvelle révolution mondiale : la chute du capitalisme ? Ce livre, en ne présentant que les faits, seulement les faits, rien que les faits, permet de comprendre ce qui nous arrive : après la chute du communisme, la fin du capitalisme, et donc un saut qualitatif dans une réalité inconnue et absolument autre.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !