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Paul Bedel vit à Auderville, un village posé là où la terre se finit : à l'extrême pointe de la presqu'île de La Hague. Accroché à cette terre comme une patelle à son rocher, il vit chaque jour dans une sorte de communion avec la nature et l'univers.
Après"Paul dans sa vie", le très beau film que Rémi Maugier lui a consacré, Catherine Ecole-Boivin raconte l'enfance, le passage du temps, les choix, les deuils et toute une existence passée dans la petite ferme familiale. Plus qu'une biographie, il s'agit d'une déclaration d'amour à un terroir, à un homme qui en semble l'exact reflet.
Ce côté hagiographique, cet éloge sans zone d'ombre m'a un peu lassée. Certes Paul Bedel surprend par une sorte de philosophie qu'il s'est lui-même forgée, par sa vie sans concession au modernisme, mais le portrait qu'en dresse l'auteur est très manichéen.
J'aime La Hague et je me précipite donc vers tout ce qui peut m'évoquer son atmosphère singulière, ses paysages et ses habitants. Mais je comprends que l'on puisse éviter cette lecture si l'on n'est pas dans mon cas ! Mieux vaut voir et revoir le film beaucoup plus subtil de Rémi Maugier !
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