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Paris est sans doute l'une des oeuvres les plus méconnues d'Émile Zola, et les moins commentées par la critique. Destin étrange que celui de ce roman pourtant splendide, qui connaît une troublante actualité à l'époque : sa publication intervient en effet à un moment où la carrière de son auteur connaît un bouleversement majeur : son engagement en défense du capitaine Dreyfus et la publication de son fameux « J'accuse », dans L'Aurore du 13 janvier 1898.
Ce roman, passé inaperçu à l'époque, et qui s'inscrivait dans un triptyque avec Lourdes et Rome, résonne aujourd'hui de manière extraordinaire. En suivant le personnage de l'abbé Pierre Froment, Zola nous plonge dans l'atmosphère délétère d'une République affairiste - le scandale de Panama avait à l'époque révélé les collusions entre le monde politique et celui de la finance. République corrompue qui contraste avec la misère et l'extrême pauvreté que connaît le petit peuple de Paris. Mais c'est la vague d'attentats anarchistes des années 1892-1894 qui inspire à Zola le « fil rouge » de ce roman.
À la lecture de la préface d'Edwy Plenel, on découvrira ainsi à quel point cet ouvrage résonne singulièrement avec notre époque.
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