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À l'origine des grandes révolutions scientifiques, il y a toujours une idée philosophique de l'homme. L'« animal rationnel » de l'Antiquité est lié à la naissance des sciences naturelles. À l'âge classique, la métaphysique cartésienne est indissociable de la physique mathématique. Au siècle passé, les sciences humaines prenaient pour objet le « sujet assujetti » du structuralisme. Enfin, le vivant défini par ses « capacités cognitives » marque la victoire actuelle des neurosciences.
Chaque définition de l'homme charrie son lot de croyances morales et d'idéologies politiques. Au fondement de l'esclavage ou du patriarcat, derrière le châtiment promis aux homosexuels ou à la condamnation de l'homophobie, à la racine des droits humains ou de l'antispécisme, il y a forcément une conception de l'être humain.
Aujourd'hui, on fait de l'homme un « vivant comme les autres ». L'« animal rationnel » n'a pas dit son dernier mot. Pas plus que l'humanisme, que l'on croit dépassé.
Professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure, Francis Wolff est notamment l'auteur dans la collection « Pluriel » de Penser avec les Anciens (2016), Pourquoi la musique ? (2019), Dire le monde (2020) et Plaidoyer pour l'universel (2021).
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