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Pour beaucoup, Nancy représente la quintessence de l'art du comic strip. Un dessin réduit à l'essentiel, où rien n'est superflu, où chaque trait est pleinement sémiotisé, au service de l'idée. Un ancrage dans le quotidien, le vécu du personnage rejoignant celui des lecteurs qui avaient rendez-vous avec Nancy dans leur journal. Et une obsession : le gag.
Qu'ils relèvent d'un humour visuel ou d'un jeu de mots, les gags inventés par Ernie Bushmiller paraissent le plus souvent d'une simplicité désarmante. Cependant beaucoup s'offrent à une autre lecture, plus sophistiquée. Car l'auteur ne cesse de jouer avec les lois de la figuration, de la ressemblance, de l'illusion d'optique, et avec les codes mêmes du dessin. Rien d'étonnant, donc, si les artistes et les intellectuels (de Andy Warhol à Art Spiegelman en passant par Joe Brainard) ont exprimé leur admiration pour cette oeuvre, devenue totalement culte.
Il était temps que le public français (re)découvre Nancy - très mal publiée autrefois sous le titre Arthur et Zoé.
Les strips des années 1943 à 45 reflètent le contexte particulier de la guerre : restrictions, tickets de rationnement, mobilisation des enfants, etc.
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