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Les hommes malheureux font d'habitude des rêves très roses et consolateurs. Bastian, lui, est un homme heureux qui fait des rêves catastrophiques. Entouré de Jeanne, son épouse acceptable, et de Mariette, sa fille qui n'a pas encore l'âge des contestations, il vend des ordinateurs, agrandit sa maison, revoit le plan de ses vacances : médiocre et enviable peut-être.
Les songes de Bastian sont ailleurs. Il part en guerre contre les défauts du siècle, redresse les torts, se veut pleinement responsable de l'Histoire en marche. Il se recycle en se retirant dans une île lointaine. Il lutte contre la pollution. Il s'initie au structuralisme, puis à la sexualité effrénée, puis aux idées gauchistes. Il aimerait être utile et généreux. Chaque fois, sa bonne volonté le mène aux pires excès. Ce petit Don Quichotte aurait du laisser le monde à sa misère, et tondre gentiment son gazon.
De tous les romans d'Alain Bosquet, celui-ci, qui prend les allures d'un conte philosophique à la manière de Voltaire et de Giraudoux, est le plus subtilement ironique, le plus fantaisiste et souvent le plus chaleureux. Mais il sait aussi être féroce dans la condamnation de nos moeurs.
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