F. 60-80, div. 1 enf. Aimant vie, gens, bêtes et plantes, bonne cuisinière et bonne humeur, cherche lecteurs désespérément.
Deux personnages, un homme et une femme. Une action, ils fêtent leur anniversaire de mariage. Un temps, celui d'un dîner. Un lieu, Le Parc des saveurs, restaurant branché.
Un téléphone portable, dans le rôle de l'inséparable suivante, donne la réplique. Complice ou traîtresse, la petite boîte noire met son grain de sel dans la conversation. Elle charme l'un, exaspère l'autre. Et les trompe tous les deux.
Corps à corps feutré, gracieux, grinçant. Peu à peu se révèlent les fissures et les lézardes. Jusqu'à la déflagration finale. Au théâtre de la vie, on ne sait jamais sur quel mot le rideau se ferme.
Mobile de rupture est un petit roman centré autour d’un couple qui se retrouve simplement en tête à tête au restaurant, pour fêter leur cinquième année de rencontre et passer une agréable soirée ensemble.
Régis a donc cru bien faire en emmenant Sibylle dans un restaurant chic et luxueux, le Parc aux saveurs, qui a l’air parfait, mais qui ne conviendra pas à Sibylle.
Pas grand chose ne parait d’ailleurs convenir à Sybille, qui semble jalouse et aigrie. Pour elle, la table croule sous des signes extérieures de richesse, elle ne supporte pas la façon dont le serveur présente les plats, elle ne supporte pas plus la quantité qui lui est présentée, elle s’énerve quand Régis répond au téléphone pour parler à sa fille (qui n’est pas la sienne).
Sybille ne profite pas du moment, l’endroit ne lui convient pas, la fille de Régis ne lui convient pas et elle en arrive à la conclusion que c’est leur couple qui semble ne plus lui convenir. Elle sera perdue dans ses pensées à plusieurs reprises lors de ce diner, reviendra sur sa rencontre avec Régis, sur elle et sur eux, avec des constats permanents de dépit.
Le roman se veut peut être ironique, mais le personnage de Sybille est en réalité agaçant. Son comportement est tellement aigri et râleur qu’on n’a pas vraiment envie de comprendre ses points de vue, ni vraiment envie de connaître sa vie. Le tête à tête finalement sans réelle surprise n’apporte pas grand chose.
C’est dommage car Mobile de rupture reste un roman bien écrit, avec un style recherché agréable à lire. Cookie Allez sait faire preuve d’originalité, comme par exemple dans Le Ventre du Président, pour le coup vraiment décalé, et sait emmener son lecteur dans des chemins surprenants. Malgré cette déception, cela ne nous empêchera donc pas de tenter le suivant.
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