"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Enfant du Bronx, j'ai grandi dans un dédale de rues pauvres, un ghetto appelé Morrisania qui avait son quartier noir à Boston Road, une enfilade de bodegas sous le métro aérien de Southern Boulevard, un bastion d'Irlandais autour de Crotona Park et une communauté d'Italiens et de Juifs pauvres comme Job, à l'exception d'une poignée de fourreurs, de comptables ou de savants solitaires...
" Metropolis, à sa sortie en 1986, fut salué par la critique américaine comme un livre " écrit tel un chant d'amour dédié aux villes en général et à New York en particulier ". Metropolis, c'est un New York à la première personne, une déambulation dans le tohu-bohu urbain, avec toujours un regard tendre tourné vers ces milliers d'immigrants juifs, italiens, débarqués à Ellis Island au début du siècle passé, comme ce père fourreur, fils d'un vendeur de pommes.
" La langue qu'il parle est celle de la blessure ", dit Jerome Charyn. Et lui, fils d'immigrants ayant pour uniques racines cette île battue par le vent, raconte par bribes sa vie, en même temps que celle de sa ville mythique, électrique, à travers une série de portraits qui continuent à sculpter le destin de la Cité : Arnold Rothstein le maffieux juif, Roxy l'homme des cinémas et de Radio City, Douglas Leigh le magicien éclairagiste, Madona la fille matérialiste, le maire Koch King Kong, Hugh Mo le " juge-bourreau " de Chinatown, et d'autres.
Pour cette édition, Jerome Charyn a écrit une postface : " Les cavaliers de la nuit : une nouvelle fin ".
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