Durant des années trahi par une morale imposée, j'ai abordé chaque aurore en souhaitant que mes yeux ne puissent discerner le crépuscule du jour suivant.
Mon combat dépassa la réalité, et je me noyais dans une croisade où je naviguais entre la moralité et un torrent de pensées dévastatrices. J'ai cheminé sur une route où le noir s'était allié à la lumière. Très jeune, mes pas foulèrent une terre si désertique que mon esprit s'engouffra dans un monde où seule la mort devenait mon alliée. Mon chemin croisa des destins opposés, et ils obstruèrent cette frontière qui me fixait dans une réalité déroutante. Certaines de ces rencontres enchevêtrèrent un asservissement éthique que je croyais anobli par l'honneur. Mon destin s'unissait à des souvenirs qui me fixaient dans une existence sordide et destructrice.
Difficile de méditer pour considérer mon existence en quelques lignes.
Difficile de faire abstraction des détails qui ont ravagé ma vie.
Difficile de succomber à la folie de mes souvenirs indignes.
Difficile de m'accrocher aux remords qui me hantent à l'infini.
Difficile d'avancer sur un chemin dont l'issue dépasse l'indéfini.
Difficile de regarder une vision sans se soucier des conséquences. Difficile de faire face aux chimères de mes actes passés.
Difficile d'oublier le simple fait de penser.
Difficile d'être ce que je suis sans une quelconque importance. Difficile de partir en oubliant de refermer une porte entrouverte. Difficile de regarder en arrière sans se perdre dans l'oubli.
Difficile de devoir se dire que tout ne sera que difficile.
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