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Un regard peut rendre muet, anéantir les récoltes, faire apparaître sur le miroir un nuage de sang : au Moyen Âge, c'est dans les sources savantes que le mauvais oeil a laissé le plus de traces. Philosophes, médecins et théologiens se sont interrogés sur les causes du phénomène. Pour eux, le pouvoir du regard n'est ni une croyance, ni une merveille de la nature. C'est un problème à résoudre et un défi à relever.
Avicenne, dans son Traité sur l'âme, traduit en latin au XIIe siècle, ne postule-t-il pas que l'homme est capable d'agir au-delà des limites de son corps par la seule force de son âme, avec la médiation de son regard, ce qui fait du mauvais oeil une action psychique à distance ?
Cette interprétation a connu une impressionnante postérité. Elle a été lue, louée, critiquée, condamnée, modifiée. L'histoire de sa réception constitue le fil conducteur de cette formidable enquête.
Parcourant trois siècles de débats, Béatrice Delaurenti montre comment des intellectuels se sont saisis de cette croyance populaire pour la transformer en un problème scientifique. Leurs réflexions interrogent la place respective du corps et de l'esprit dans les interactions humaines. Elles posent des questions d'une étonnante modernité.
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