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Arvid, le narrateur de Maudit soit le fleuve du temps, décide de rejoindre sa mère. Cette dernière, prenant de court toute sa famille, a sauté sur le premier ferry depuis Oslo après avoir appris qu´elle souffrait d´un cancer, pour se réfugier dans la petite maison qu´elle possède dans le nord du Danemark dont elle est originaire. Elle accepte d´abord de mauvaise grâce la présence de ce fils mal dans sa peau, puis, dans un face-à-face inédit pour l´un et l´autre, la communication s´établit. Petit à petit, des événements du passé refont surface... Arvid revient sur l´échec de son mariage, son enfance dans un quartier ouvrier d´Oslo, son engagement militant et sa décision de ne pas faire d´études et de travailler dans une usine. La mère, quant à elle, veut retourner une dernière fois sur l´île de Læsø où elle avait été accueillie à un moment difficile de sa vie, révélant par la même occasion à son fils tout un pan de son existence.
Le balancement entre passé et présent rythme ce récit pudique et émouvant, et on retrouve ici tout l´art de Petterson de parler sans pathos des petites et grandes déchirures qui traversent nos vies. Sur une thématique très différente, on retrouve les qualités d´écriture qui ont fait le succès de Pas facile de voler des chevaux.
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