"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'Inde musulmane est bien connue pour sa peinture et surtout son architecture, dont le Taj Mahal d'Agra est le plus beau fleuron.Pourtant, la rencontre entre une culture islamique iranisée et la civilisation indienne a engendré aussi des chefs-d'oeuvre littéraires. Ceux-ci sont écrits en persan et en diverses langues locales dont l'ourdou, noté en caractères arabes, mêlant un abondant vocabulaire persan à un idiome indien dérivé du sanskrit, et devenu depuis le XVIII? siècle la langue de culture des musulmans de l'Inde.Les poèmes narratifs (masnavîs) traduits de l'ourdou dans ce livre s'apparentent pour la forme aux lais de notre Moyen Âge. Écrits par l'un des plus grands poètes indo-musulmans, Mîr Taqî «Mîr» (1722-1810), qui vécut à Agra, Delhi et Lucknow, ils chantent le malheur d'aimer dans une société où la séparation des sexes et les mariages précoces et arrangés ne laissent guère de chance au libre épanouissement de l'amour...
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