"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d'un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d'être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu'elle apporte à ses enfants.
Lorsqu'elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s'occupe alors de son frère en s'efforçant d'ignorer Teresina. C'est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l'Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s'agit d'un homme, hagard, désorienté, il n'a jamais quitté la cabane où il s'est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.
Lecture très agréable . le roman déroule la saga de quatre femmes des Abruzes dans l' Italie d'après guerre.Il dit de façon romanesque la vie, l'amour , la mort, la douleur.Des femmes modestes deviennent des héroïnes au cours de l'histoire et c'est un aspect intéressant du livre. L'auteure explore le thème de la sororité à travers la complicité entre Ada Maria et Teresina.C'est audacieux parce que Ada Maria est la fille d'Anecito dont Teresina est l'amante.Ada Maria a la douleur de perdre sa mère, Eufrasia, une femme mélancolique.Elle perd aussi son amoureux Benedikt broyé par une mine.
La naissance de Magnifica clôt un cycle, elle devient l'héritière de l'histoire de sa grand-mère, d'Ada Maria, de Teresina et du couple Pietrino et Rosetta...
Quel merveilleux roman ! La beauté du texte, la beauté des personnages, la beauté de l'histoire...tout dans ce roman m'a transportée.
C'est avant tout un sublime portrait de femme. Celui d'Ada Maria au milieu de plusieurs autres, Eufrasia la mère, Teresina la maitresse du père, Rosetta la marraine de Magnifica la fille d'Ada Maria, toutes extraordinaires elles aussi. Quelques hommes, Aniceto le père revenu traumatisé de la guerre, Pietrino le jeune frère, Leandro le gendre et puis ce personnage incroyable de Benedikt... L'histoire se passe dans les années 50 dans un petit village des Abruzzes.
Ne lisez pas la 4ème de couverture, laissez-vous porter par l'écriture poétique et envoûtante de @marovalentini et pendant quelques heures vivez hors du temps avec Ada Maria au rythme lent qui était le sien dans ces années là dans une nature préservée finement décrite. Laissez votre coeur battre à l'unisson du sien, partagez ses peurs, ses doutes, ses joies ...
C'est un roman empli d'une grâce infinie et s'il s'en dégage beaucoup de mélancolie, vous en retiendrez surtout sa beauté et l'extraordinaire vitalité de ces femmes dans un contexte difficile où la pureté des sentiments fait fi des conventions...
C'est un beau roman, c'est une belle histoire , comme le chantait Michel Fugain, une histoire dans laquelle j'ai eu du mal à entrer puis qui m'a conquise.
Le début m'a semblé déroutant, je ne trouvais pas l'ancrage précis que les premières pages apportent généralement, je me demandais où l'auteur voulait en venir . L'écriture était truffée de comparaisons ou de métaphores qui me semblaient ornementales , et puis …...des personnages sont apparus , l'intrigue a pris forme et je me suis sentie progressivement transportée et retenue dans ce petit village des Abruzzes, 5 ans après la fin de la guerre .
L'intrigue tourne auteur du destin de trois femmes .
La première Eufrasia, la mal mariée, souffre de voir son mari préférer sa triste compagnie à celle de l'accueillante Sérafina.
Lorsque Eufrasia meurt, encore jeune, elle laisse 2 enfants . Une fille aînée Ada Maria la généreuse qui va devenir pour son jeune frère une mère de substitution attentive et aimante, puis vivre un bref et violent amour.
Enfin, la fille d'Ada Maria, Magnifica, l'être baigné de lumière, la si belle, la si bien nommée, celle qui, d'une plume pleine de poésie et d'une délicatesse qui enchante le réel, va magnifier les destins de ces femmes attachantes au destin brisé, blessées ou détruites par la disparition d'un être cher.
Autour d'Ada Maria gravitent les figures traditionnelles d'un village : artisans, curé, médecin, gardien de cimetière . Règnent dans cette micro-société qui semble coupée du monde des valeurs de tolérance, de solidarité, d'indulgence, « il n'y a pas de mal, pas de honte, pas de danger, pas d'injonction ni de jugement quand on aime » C'est un peu comme dans un conte dont la morale serait « Parfois il suffit d'aimer pour devenir quelqu'un ou quelque chose »
L'empreinte que ce roman m'a laissée est liée tant à la puissance émotionnelle des personnages qu'à l'écriture pleine de délicatesse et d'une poésie sans mièvrerie avec laquelle ils sont présentés.
Je me suis sentie apaisée au sortir de ce livre, ses vertus bienfaisantes se sont diffusées lentement en moi et pourtant je ne l'ai pas senti comme « fabriqué » pour devenir un feelgood book .
• « Magnifica » : ce titre lui va à merveille car ce roman est une petite pépite d’or où l’écriture est fine, subtile, pleine de poésie, de fleurs, de paysage. Les fleurs nous enivrent grâce à l’élégance, la finesse et la délicatesse de l’auteure Maria Rosaria Valentini.
• Direction l’Italie dès années 50, à la poursuite d’Ada Maria, jeune fille puis femme d’un couple sans amour, son père est le plus souvent avec Teresina, sa maîtresse ou à la chasse. Ada Maria s’occupe donc de la maison, de sa mère, de son frère, jusqu’au jour, au détour d’un bois, la jeune Ada Maria aperçoit une ombre, un homme caché depuis la guerre, un allemand, un premier amour. De cet amour naîtra une petite fille : Magnifica.
• « Magnifica » est un hymne à la vie avec la découverte des sentiments et des émotions de l’être humain, des liens familiaux, de la peine, du deuil, du chagrin, de la solidarité et du temps qui s’écoule... • L’histoire se passe uniquement dans un petit village des Abruzzes où la nature est omniprésente : poésie et mélancolie naviguent à travers le temps, comme un moment suspendu ou la beauté du monde n’en finit pas !
• Un véritable coup de cœur pour ce premier roman traduit en français par Lise Caillat ! Une belle découverte de la part des éditions Denoël ; et cette couverture juste « Magnifica ».
Oh que j'ai aimé l'écriture de ce roman !! Très imagée (chaque épithète étant une métaphore à lui seul), bucolique, délicate, presque chantante ! Elle décrit la nature, ses nuances, ses merveilles, sa rudesse... Elle effleure les sentiments humains, les émotions si difficiles à exprimer, les bouleversements, les chagrins, les liens indéfectibles et ceux qui se construisent peu à peu … Elle tente de saisir le temps qui passe, s'apesantit, file... Elle s'arrête sur l'apparente insignifiance d'un détail et, d'une ellipse, nous fait vivre un basculement du récit...
Nous sommes au cœur des Abruzzes, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village isolé. Nous y suivons trois générations, les femmes surtout... Des portraits touchants et poétiques, des destins humbles et parfois tragiques... Les stigmates de la guerre, le poids des traditions... Les naissances, les amours, la mort.. La vie ….
C'est beau !
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