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Deux grands artistes, l'un peintre, l'autre écrivain. Deux amis de toujours et pour toujours.
Leur correspondance, publiée séparément (par Grasset pour Cézanne, par le CNRS pour Zola), n'avait pourtant jamais été rassemblée pour rétablir leur dialogue. C'est enfin chose faite.
On sait que Zola a d'abord soutenu l'impressionnisme, et qu'il a consacré de nombreux articles à cette peinture, dont il s'éloigne ensuite. Un des tomes des Rougon-Macquart, L'OEuvre (1886), raconte l'histoire d'un peintre, Claude Lantier, qui, membre de « l 'École du Plein-Air », finit par connaître l'échec, et se suicide. On a fait, à ce propos, deux erreurs : ce peintre aurait pour modèle Cézanne, et c'est l'échec (supposé) de ce dernier que Zola aurait voulu représenter.
Troisième erreur courante : Cézanne se serait brouillé avec Zola à la lecture de L'OEuvre.
Or, comme cette édition l'établit, d'une part Lantier a plusieurs modèles, d'autre part Cézanne continue à remercier Zola pour des volumes ultérieurs, comme on voit dans une lettre encore inédite en volume. Et, après la mort de l'écrivain, à l'occasion d'une cérémonie en son honneur, il pleure toute une journée son ami d'enfance...
Ce volume est préfacé par Henri Mitterand, spécialiste absolu de l'oeuvre de Zola, éditeur de la Pléiade et de Folio classique. Il a également rédigé une véritable biographie croisée des deux correspondants, qui permet au lecteur de se repérer en permanence dans les détails de leurs vies.
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