"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Seyonne était le détenteur d'une magie puissante, le dernier rempart contre les rai-kirah, de redoutables démons aux noirs desseins, qui n'hésitent pas à s'infiltrer dans l'esprit des humains.
Mais aujourd'hui, privé de ses pouvoirs, banni par les siens, Seyonne n'est plus qu'un esclave au service d'Aleksander, le fils de l'empereur derzhi qui a asservi son peuple, les Ezzariens. Sa vie ne vaut plus rien, mais il va devoir la risquer pour lutter contre les démons qui semblent avoir infiltré la cour de l'empereur et mettent en péril l'équilibre du monde.
Je tiens tout d’abord à remercier Club de lecture et les éditions folio grâce à qui j’ai pu participer à ce partenariat et lire ce livre (génial).
Je ne sais pas par où commencer ma critique puisque ce livre, disons le, m’a secoué dans tous les sens. Je n’ai guère lu de fantasy dans ma vie (hormis la trilogie du dernier souffle de Fiona McIntosh), donc je ne peux pas vraiment faire de comparaison par rapport à d’autres livres, mais je peux dire que celui-ci m’a vraiment énormément plu et donne envie de me jeter dans ce genre.
L’histoire est incroyablement maîtrisée, et si je me perdais au début entre tous les peuples (les Ezzariens, les Derzhi, les Khélids) et tous les noms et références, petit à petit je m’y suis faite et sans que je m’en rende compte je maîtrisais le langage du livre et je comprenais tout à fait ce qu’on me racontait. L’écriture est bonne, rien à redire là dessus, elle nous entraîne facilement, les descriptions permettent de se faire une bonne idée des personnages et des lieux, et comme c’est Seyonne le narrateur on a également le droit aux pensées de ce personnage vis à vis de ce qui l’entoure (et comme c’est un esclave, je trouve ça super intéressant).
Au niveau de l’histoire : je l’ai trouvé plutôt original puisqu’un simple esclave qui ne demande qu’à faire ce qu’on lui dit (en même temps a-t-il le choix?) se retrouve à devoir réveiller les démons de son passé (c’est le cas de le dire) pour sauver un prince qu’il déteste. Le livre est alors rempli de pleins de rebondissements, tristes ou drôles, mais à aucun moment durant ces quelques 600 pages on ne trouve le temps long et l’on n’a pas le temps de s’ennuyer (en tout cas moi je ne me suis pas du tout ennuyée). J’ai souvent été prise au dépourvu et surprise, j’ai été inquiète aussi, et plutôt stressée quand aux sorts des personnages qui n’ont guère le temps de se reposer.
D’ailleurs parlons-en des personnages, si j’ai beaucoup apprécié Seyonne et ses difficultés, sa soumission complète et pourtant son caractère “pensant” qui lui donne pas mal d’ennuies (c’est pas bon de trop penser et d’être intelligent quand on est un esclave), celui que j’ai absolument adoré c’est le prince Aleksander (Zander pour les intimes). C’est un personnage arrogant, capricieux, cruel mais également assez intelligent et perspicace, peut-être un brin impulsif (beaucoup trop), le genre de type réellement détestable et pourtant dès le début je l’ai absolument adoré. C’est un personnage complexe qui ne montre pas forcément ce qu’il est véritablement, et qui va évoluer grâce à la présence de Seyonne. Franchement il m’a beaucoup fait rire, mais a réussi à m’émouvoir jusqu’aux larmes pour de simples petites choses. En gros j’en suis totalement dingue et pour moi c’est mon personnage préféré du livre.
Le troisième personnage que j’ai énormément apprécié c’est Lydia, on ne la voit pas beaucoup mais le peu qu’on la voit j’ai aimé sa langue mordante, sa façon d’être, de parler et de se tenir. Elle est une parfaite future épouse, je dis.
J’ai bien aimé Catrin, Kiril, Hoffyd et d’autres personnages qui viennent aider la quête de Seyonne (j’ai sans doute moins aimé ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues), et s’ils ont chacun leur importance, ce que j’ai préféré reste la relation entre Seyonne et Zander.
Ils partent plutôt mal, prince, esclave, et pourtant leur lien est vraiment très fort, et tout au long du livre la présence de l’autre va aider à l’évolution du premier (et vice et versa) et j’ai beaucoup apprécié. Ce lien m’a maintenu en haleine aussi tout le long du bouquin, et j’apprécie beaucoup les relations complexes entre pouvoir, haine, amitié, hésitation. Et je pense que c’est cela également qui fait la force de ce livre.
Ce n’est pas tout bien évidemment, les nombreux rebondissements auxquels on ne s’attends pas, le suspens de certaines scènes, les bagarres très bien maîtrisées, tout cela joue également au fait que ce premier tome est franchement bon et entrainant.
Quand à la fin, elle m’a fait fondre en larmes d’un coup, tellement je l’ai trouvé superbe et vraiment très bonne, je crois qu’il ne pouvait y avoir meilleur fin et j’ai tellement adoré ce premier tome, que j’ai hâte que le tome 2 sorte dans le même format pour tout simplement pouvoir le lire et retrouver les personnages (et j’espère Aleksander, parce que Seyonne c’est sûr on va le revoir, c’est le héros).
Seul tout petit bémol de rien du tout, j’aurais assez apprécié une carte au début du livres, parce que j’avais quand même du mal à me répérer avec les nombreux lieux, mais j’ai fais sans et cela ne m’a pas retiré mon plaisir de lecture.
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