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Dans un port de Bretagne vers 1520, Jeanne de Langallec, qui résiste obstinément à son père voulant la marier à un riche négociant sans scrupules, Hervé de Coëtmelen - jeune gentilhomme sans le sou - et Nicolas - apprenti chez un cartographe - partagent le même rêve sans se connaître : partir, aller voir de l'autre côté de l'océan. Là-bas, la vie est plus libre, plus belle, plus aventureuse, c'est ce que racontent tous les marins qui en reviennent. Et ce refrain fait tellement envie.
Lorsque le navire La Belle étoile fait naufrage, le destin de ces trois protagonistes ne tarde pas à se croiser, réunis autour d'un mystérieux Jaguar d'or.
Dans ce roman historique jeunesse, nous retrouvons l’esprit d’aventure de cette époque. C’est le moment où « l’America » est un tremplin pour essayer de sortir de la misère laissé en France après la Guerre de Cent Ans. Pour certains cela représente le Paradis perdu. Les armateurs sont là pour faire de bonnes affaires et ramener des biens précieux, et ne font pas de sentiments avec leur équipage et les indiens. En France ceux qui vivent au bord de l’océan scrutent l’horizon avec curiosité, envie ou angoisse. Certains reviennent les poches pleines mais d’autres restent là-bas ou se noient. Le droit de bris permet à ceux qui découvrent les bateaux naufragés de grappiller quelques biens.
Nous avons aussi un petit aperçu de ce qu’il y avait au Brésil. Une nouvelle fois nous voyons que ceux que les occidentaux appelaient des sauvages l’étaient moins que leurs envahisseurs.
Nous avons dans cette histoire plusieurs jeunes qui font preuve d’une grande audace pour changer leur destin : Hervé, Nicolas, Antoine, Martin et Jeanne… Vont-il y parvenir ?
Un petit dossier très instructif « Le temps des grandes découvertes » complète le roman avec des données plus précises : dates et des faits avérés. Par petits paragraphes nous apprenons des faits sur ces explorations, les avancées technologiques, les mises en place des banques, les alliances politiques qui ont vu le jour avec ses grands voyages.
Au cours du récit des notes en bas de page informe les jeunes lecteurs sur certains points et sur les termes techniques.
A un moment donné j’ai cru que Brigitte Coppin faisait un parallèle entre deux prédateurs le jaguar sur le bateau et le loup sur les terres, mais c’était une fausse piste.
L’auteure a choisi des personnages de différentes classes sociales ce qui permet d’avoir une vision panoramique de la société de l’époque.
Avec le personnage féminin de Jeanne, c’est la condition féminine de la noblesse et de la bourgeoisie qui est mises en évidence.
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