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DANS LA PEAU D’UNE ADOLESCENTE DU XVIÈ SIÈCLE
Ce roman, comme l’indiquent plutôt bien le titre et le résumé, est écrit à la première personne, par une jeune fille de 15 ans : Anne de Cormes. Étant toujours aussi douée en histoire, n’est-ce pas, j’ai découvert un bon nombre de choses sur la période de François Ier grâce à cet ouvrage ! Je me suis beaucoup attachée au personnage d’Anne, par une écriture qui permet facilement de se mettre à sa place, malgré la différence d’âge. On découvre comment elle pouvait vivre à cette époque, on ressent pleinement ses émotions d’adolescente. L’auteur réussi a installer un certain suspense tout au long de l’histoire, menant à se questionner sur l’avenir incertain de cette jeune héroïne.
Je vous livre une petite citation qui m’a beaucoup plu dans cet ouvrage et qui renvoie à une robe que le destin a mis sur le chemin d’Anne :
« Ma petite Anne, quand le destin t’envoie un cadeau pareil, ne laisse personne d’autre s’en saisir ! »
Quelques apports historiques utiles
Pour terminer, j’ai apprécié les petits apports historiques tels que les dates importantes de la période, qui permettent de réellement s’imprégner de l’Histoire avec un grand ‘H’. Je compte bien lire tous les ouvrages de la collection « Mon Histoire » chez Gallimard Jeunesse !
https://lectriceassidueendevenir.wordpress.com/2016/04/14/au-temps-de-francois-1er-journal-danne-de-cormes-1515-1516-de-brigitte-coppin/
Le contexte de ce roman pour enfant est original: il mêle la renaissance française et le nouveau monde, le Brésil, méconnu à l'époque. Le personnage principal, courageux, est une jeune femme, qui casse les stéréotypes de l'époque (et encore certains d'aujourd'hui). En effet, elle a voyagé, et a donc des connaissances bien plus grandes que la plus part des hommes tout en ayant une forte personnalité. Elle est contre les moeurs de l'époque tout en restant plus ou moins conforme à la société. Ce personnage fort de caractère relève un peu le récit qui est assez linéaire, court, et où l'on n'y retrouve pas beaucoup de détails. Lorsqu'on lit ce roman, on peut être partagé entre la certaine simplicité du récit (assez prévisible) et les histoires de meurtres. L'ouvrage est tout de même prenant, et il peut être intéressant pour les enfants qui commencent à s'intéresser aux romans policiers. C'est également une bonne façon de les intéresser à l'Histoire. De plus, le documentaire qui accompagne le récit en annexe s'avère assez utile pour compléter l'histoire.
Dans ce roman historique jeunesse, nous retrouvons l’esprit d’aventure de cette époque. C’est le moment où « l’America » est un tremplin pour essayer de sortir de la misère laissé en France après la Guerre de Cent Ans. Pour certains cela représente le Paradis perdu. Les armateurs sont là pour faire de bonnes affaires et ramener des biens précieux, et ne font pas de sentiments avec leur équipage et les indiens. En France ceux qui vivent au bord de l’océan scrutent l’horizon avec curiosité, envie ou angoisse. Certains reviennent les poches pleines mais d’autres restent là-bas ou se noient. Le droit de bris permet à ceux qui découvrent les bateaux naufragés de grappiller quelques biens.
Nous avons aussi un petit aperçu de ce qu’il y avait au Brésil. Une nouvelle fois nous voyons que ceux que les occidentaux appelaient des sauvages l’étaient moins que leurs envahisseurs.
Nous avons dans cette histoire plusieurs jeunes qui font preuve d’une grande audace pour changer leur destin : Hervé, Nicolas, Antoine, Martin et Jeanne… Vont-il y parvenir ?
Un petit dossier très instructif « Le temps des grandes découvertes » complète le roman avec des données plus précises : dates et des faits avérés. Par petits paragraphes nous apprenons des faits sur ces explorations, les avancées technologiques, les mises en place des banques, les alliances politiques qui ont vu le jour avec ses grands voyages.
Au cours du récit des notes en bas de page informe les jeunes lecteurs sur certains points et sur les termes techniques.
A un moment donné j’ai cru que Brigitte Coppin faisait un parallèle entre deux prédateurs le jaguar sur le bateau et le loup sur les terres, mais c’était une fausse piste.
L’auteure a choisi des personnages de différentes classes sociales ce qui permet d’avoir une vision panoramique de la société de l’époque.
Avec le personnage féminin de Jeanne, c’est la condition féminine de la noblesse et de la bourgeoisie qui est mises en évidence.
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