"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre est affaire de regards et de couleurs autant que de mémoire et d'oubli. Tout commence en effet par le regard bleu azur que la petite Agathe pose sur le narrateur avant de crier à sa mère : « Le monsieur marron m'a donné un chocolat ! » Le sort en est jeté de l'identité soudain dévoilée et livrée en pâture au public et la fiction peut commencer de se déployer de manière inexorable hors des limites entre le rêve et l'imaginaire. Tout d'abord il tue Anna sa femme qui souffre d'apnée, puis il met ses cendres dans une urne et les emporte, ne sachant quoi en faire, à Marrakech. Là-bas le cauchemar se poursuit ; le monde jadis familier lui est irrémédiablement étranger. S'instaure alors un étrange dialogue, parfois d'une rare violence, entre paroles retenues et silences. Comme si les mots n'avaient plus besoin d'être prononcés, les regards suffisant. Il lui reste à achever sa tâche : offrir le repos aux cendres d'Anna et repartir. Non sans avoir assisté une dernière fois au combat rituel au couteau de son ami d'enfance Magid au corps couvert de cicatrices. Mais cette sauvagerie simulée ne le concerne plus ; ce retour à la terre d'origine est impossible. Il ne lui reste qu'à prendre l'avion pour la France où l'attend l'autre surprise ; il ne reconnaît plus ce qu'il a quitté quelques jours auparavant. Ce récit est une parabole fatale, parfois abrupte, d'un drame quotidien et actuel : les rejets mutuels entre Sud et Nord.
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