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Les voleurs de rêves porte bien son nom. C'est même peu de le dire. Je reviens de Gorée, de Taax, de Dakar... Des espaces généreusement dotés par le Ciel. Malheureusement, les hommes et les femmes qui y vivent ne sont pas heureux.
Ce sont pourtant des êtres humains normaux qui pétrissent la pâte de l'amour et qui rêvent. Ils rêvent d'un ciel bleu et d'une vie comblée. Des hommes comme Badou et Malick. Des femmes comme Madjiguène et Jeannine. Leurs rêves sont beaux comme l'amour qui les saoule. Pourtant ils sont malheureux. Ces personnages sont piégés et broyés par une société sans coeur.
Une société dont l'humanité s'effrite sur l'autel du vice, de la cupidité et de la guerre. Souvent au nom de Dieu. Des hommes à la morale défaite entraînent des innocents dans cette spirale nauséabonde. C'est l'homme qui écrase l'homme. Hélas...
Heureusement, la plume de Oumar Ndao console et apaise les douleurs. Sa plume estompe « la parenthèse de sang ». Mais que dire quand le monde des hommes flirte avec l'abject et l'immonde ?
Que dire quand des gens qui rêvent sont écrasés par des appétits bestiaux ?
Que faire quand une vie, pour rien, est souillée, arrachée ?
Les voleurs de rêves, un appel au monde, un appel à la vie malgré la lourdeur des malheurs.
Les voleurs de rêves pour ne pas que meure le rêve. Le rêve d'un monde plus humain. Plus fleuri.
Extrait de la préface
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