"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Partant de son vécu personnel, Abdellatif Laâbi affronte dans Les Rides du lion une fêlure liée à la condition humaine que l'exil peut, selon les circonstances, engendrer en tout un chacun : bannis sans espoir de retour au pays d'origine, déplacés en quête de liberté ou de survie, chercheurs d'altérité et autres rebelles aux consensus. La littérature a depuis toujours scruté cette fêlure au point d'en faire l'un des lieux féconds de l'écriture. Mais rarement son effet de cataclysme sur la perception de soi et du monde a été aussi minutieusement disséqué que dans le récit que nous en offre Laâbi. Qui plus est, l'auteur réussit ici le tour de force de chahuter le désarroi et le sentiment tragique qu'une telle expérience provoque par une dérision proche du sacrilège. Pour parvenir à ses fins, l'écrivain-narrateur (Aïn), plutôt poète, s'aide d'un double caricaturiste (Hdiddane), davantage versé dans la fiction. Ils rédigent à quatre mains et cultivent l'ubiquité pour aboutir à un texte hors norme où l'aventure d'écrire et celle de vivre se réclament des mêmes exigences.
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