"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Béatrice et Anna, deux femmes que tout oppose, se croisent par hasard dans un train. Inconnues l'une pour l'autre, elles suivront des chemins parallèles que chacune gérera à sa façon. L'une obnubilée par sa réussite professionnelle mettra tout en oeuvre pour faire évoluer sa carrière, au risque de passer à côté de l'essentiel et de se perdre. L'autre devra se battre contre le coup du sort qui ébranlera l'équilibre si ténu de son cocon familial. Entre doutes, découragements et questions existentielles, nous suivrons ces combattantes, en lutte contre des préjugés qu'elles ont elles-mêmes intériorisés, dans une quête d'indépendance et de liberté.
Un deuxième roman très réussi que j'ai lu avec plaisir. Les auteures y abordent des sujets profonds (le droit de ne pas vouloir être mère et choisir sa carrière versus celui de vouloir pouponner sans être traitée de poule pondeuse) avec une apparente légèreté. L'écriture est agile, ponctuée de références littéraires.
On oscille entre rire et larmes et on se réjouit d'avoir déjà le prochain Serena et Mary sur sa table de chevet.
Un train, deux femmes qui se toisent, aux antipodes l'une de l'autre. Béatrice, cadre dynamique en couple mais qui a fait le choix de ne pas avoir d'enfant pour le moment afin de gravir les échelons dans sa société et Anna, jeune maman de trois enfants remuants. Apparemment, tout les oppose et ce ne sont pas les regards qu'elles posent l'une sur l'autre qui diront le contraire. Car, évidemment, Anna est une "mère pondeuse" qui ferait mieux d'éduquer ses enfants de façon plus convenable au lieu de faire d'autres enfants et qui pourrait soigner son image, elle est visiblement débordée par sa progéniture. Et Béatrice, sans nul doute, est une femme carriériste qui fera toujours passer son travail et sa personne avant quiconque, d'ailleurs voir Anna et entendre ses enfants l'agacent au plus au point c'est donc que devenir mère, très peu pour elle.
Mais, faut-il réellement se fier aux apparences et coller des étiquettes à nos compagnons de voyage? Qui sait ce qui se passe dans la vie de chacune?
"Les pendules ne sont jamais à l'heure" nous proposent de laisser un instant nos préjugés de côté et d'entrer dans l'intimité de ces deux femmes et qui sait, peut-être que leurs chemins ne sont pas si diamétralement opposés?
On découvrira ainsi deux destins féminins pris au hasard des rencontres et on partagera les préoccupations de chacune dans un roman où leurs deux vies se tissent au gré des aléas placés sur leur route par la vie et surtout autour de la question centrale de la maternité, parce que, si on a toutes un avis sur la question, une chose reste certaine, nous ne contrôlons pas notre pouvoir reproducteur et personne ne peut prédire à l'avance le nombre ni le timing de ses grossesses.
Ce roman offre ainsi une douce réflexion sur ce qu'est être mère dans notre monde moderne quand on s'éloigne un peu du schéma familial traditionnel, quand on choisit ou subit de ne pas se conformer aux injonctions de notre société sur un sujet si intime : la maternité.
Je conseille cette lecture aux femmes en général mais également aux personnes qui ne peuvent s'empêcher de porter un jugement sur les gens qu'ils croisent dans la rue.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !