"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin ! à son insupportable grande soeur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d'été lui permet d'afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins.
Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant.
Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n'est pas un garçon : son groupe de musique vient d'être signé par un gros producteur, et son seul léger souci est de remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l'été (et du tome 6).
Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments.
Heureusement qu'il reste l'amitié.
C'est la rentrée pour Karine, Vicky et Jenny et les trois amies semblent nager dans le bonheur. Le groupe de Karine et Albin est en passe de signer avec un producteur. Vicky est enfin reconnue à sa juste valeur par ses parents depuis qu'elle pavoise au bras du gendre idéal. Et Jenny est en couple avec Jean-Franky dont le physique avantageux flatte son ego.
Tout semble donc parfait, mais derrière les apparences, les trois amies ne sont pas aussi heureuses qu'elles en ont l'air. Karine ne sait plus comment aider Albin qui déprime depuis qu'il a découvert que son meilleur ami est un serial-killer. Vicky n'ose pas s'avouer qu'elle est amoureuse de Mégane. Jenny lutte contre son orgueil qui l'empêche de tomber dans les bras du gentil, mais grassouillet Hugo.
D'une gentille BD un peu frivole, DELAF et DUBUC ont réussi, au fil des tomes, à faire une série pleine de fraîcheur et d'humour qui sait aussi aborder des thèmes plus difficiles que la simple recherche de l'amour à l'adolescence. Depuis leur début, les Nombrils ont bien changé. Karine bien sûr a pris de l'assurance, mais c'est aussi vrai pour les deux autres, même si le processus est plus lent. Dans ce septième tome, elles sont confrontées à des choix difficiles. Karine se rend compte que son goût pour la musique est peut-être motivé par l'envie d'être célèbre, plus que par l'amour de l'art. Et puis sa relation avec Albin bat de l'aile, le connaît-elle vraiment ? Saura-t-elle lui pardonner ce qu'elle vient de découvrir à son sujet ? Vicky, personnage central de cet opus, a elle aussi bien évolué. Petite peste délicieusement détestable à ses débuts, elle est moins futile, plus charitable, depuis qu'elle a enfin l'approbation de ses parents. Mais elle ne peut chasser Mégane de ses pensées. Amoureuse sans vouloir le reconnaitre, elle va devoir affronter l'homophobie virulente de sa famille. Jenny, quant à elle, apporte la touche d'humour essentielle de l'album. La moins futée des trois amies se débat entre ses sentiments pour un ''moche'' et son désir de paraître aux côtés d'un canon. Les efforts louables d'Hugo pour la conquérir et lui faire comprendre qu'elle mérite mieux qu'un garçon seulement préoccupé par ses muscles seront-ils payants ?
Familles à problèmes, divorce et homosexualité sont traités avec beaucoup d'humour dans ce nouvel opus très réussi des Nombrils qui décrit bien l'adolescence, période charnière, où la personnalité se forge, entre désir d'être soi-même et besoin de correspondre aux attentes des autres. Une bonne dose de bonne humeur pour tous les âges.
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