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Publiés entre 1710 et 1712, Les Mille et un jours, contes persans, profitent sans nul doute du succès rencontré par les premiers volumes des Mille et une nuits. Comme les contes arabes traduits par Antoine Galland, les contes persans reposent sur des sources authentiques, d'origine turque pour la plupart, traduites par l'orientaliste François Pétis de la Croix. La Princesse de Cachemire, prévenue contre les hommes après un songe, refuse de se marier. Tous les matins, à l'heure du bain, sa nourrice, confiante dans le « pouvoir des fables », entend convaincre la jeune princesse de la fidélité du coeur des hommes. Il n'est pas certain qu'elle y parvienne et peut-être faudra-t-il que la Princesse vive elle-même son propre conte pour découvrir l'amour. Que l'éminent orientaliste ait peut-être eu recours à la plume de l'écrivain Alain.
René Lesage est alors une invitation supplémentaire à découvrir ce recueil encore trop méconnu : la « traduction » des contes s'insère dans un projet cohérent qui mêle sérieux et comique et invite le lecteur à une réflexion subtile et enjouée sur le pouvoir des récits. Les Mille et un jours, contes authentiques qu'il ne faut pas confondre avec les multiples « imitations » des contes arabes, méritent indéniablement de sortir de l'ombre des Nuits et de reconquérir leur place, une des premières, parmi les contes littéraires.
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