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À la suite d'une épidémie d'encéphalite qui ne frappe que les hommes, les femmes les remplacent dans leurs rôles sociaux, et c'est une Présidente, Sarah Bedford, féministe dure, qui s'installe à la Maison-Blanche. Le Dr. Martinelli, qui recherche un vaccin contre l'encéphalite, est enfermé avec d'autres savants à Blueville, dans une «zone protégée» qui les tient à l'abri de l'épidémie mais dans un climat de brimades, d'humiliations et d'angoisse. Martinelli acquiert vite la conviction que son vaccin ne sera pas utilisé, du moins sous l'Administration Bedford. C'est paradoxalement chez les femmes qu'il trouvera ses alliées les plus sûres et par les femmes qu'il sera libéré. Mais, une fois Bedford remplacée à la Maison-Blanche par une féministe modérée, Martinelli saura-t-il s'adapter à une société où les hommes ne jouent plus qu'un rôle subalterne ?
Je sors mitigée de ma lecture. Le thème ici est la phallocratie, cette société tout entière faite pour et par l'homme où la femme n'est qu'un second rôle souvent réduite à son physique, son rôle de mère ou d'épouse. En voulant dénoncer ce travers, l'auteur part dans l'extrême opposé où les femmes ont, grâce à l'épidémie, pris le pouvoir, notamment la présidente Bedford qui est farouchement "anti-mâle", à tel point qu'elle en vient à faire interdire les sex-toys, à bâtir des camps de rééducation pour les femmes qui osent encore désirer les hommes et poussent les hommes encore non atteints par l'encéphalite à se faire castrer chimiquement. Si je comprends la démarche de l'auteur, j'ai été souvent agacée par tous ces excès, ces femmes qui trouvent une connotation sexuelle à chaque parole, silence, regard, sourire, geste lorsqu'elles interagissent avec un homme donnent lieu à des dialogues surréalistes et plutôt contre-productifs. Et ces hommes, enfin surtout Martinelli, axés sur eux-mêmes, toujours à fantasmer, à essayer de changer les formes à défaut du fond... c'est d'un lourd! Ça m'a gâché mon plaisir de lecture alors que le thème était remarquable.
Un roman intéressant mais qui par ses excès est par moment fort agaçant.
USA. Une épidémie mortelle d’encéphalite 16 frappe les hommes. Les femmes vont alors prendre le pouvoir. A leur tête, une féministe radicale…
Les hommes encore en vie n’ont que 3 choix :
- Mourir de l’encéphalite.
- Se faire castrer chimiquement
- Rejoindre des zones isolées et se faire traquer.
Ou comme Ralph Martinelli , chercheur de grand renom, rejoindre une unité scientifique dans un site protégé pour découvrir le vaccin contre l’encéphalite. Les femmes dirigent le centre avec beaucoup d’autorité et de mépris pour les hommes castrés et les hommes entiers. Bien sûr, toute manifestation de sensualité, de sexualité est bannie et punie.
Les chercheurs « entiers » sont-ils des « Homme protégés » ou des « Hommes emprisonnés, aux fonctions subalternes ?……
Petit à petit, Ralph comprend le sort final réservé à la gente masculine et tente de réagir. Car Ralph est un « gentil », favorable à l’égalité des sexes, qui ne perçoit pas la menace. C’est aussi un bel homme d’origine italienne, qui aime les femmes et ne peut s’empêcher de les envelopper de son œil charmeur.
« Tandis que je m’asexualise de mon mieux, je respire, les narines palpitantes, sa délicieuse odeur. Quand elle me quitte, je me redresse et j’ai envie d’hennir. »
Un des personnages, l’épouse de Ralph, féministe modérée va établir la différence avec la radicalité de la majorité des femmes et sans doute révéler l’objectif de ce roman de science-fiction :
« La libération de la femme est une chose. Et la haine de l’homme en est une autre. La haine de l’homme est de la psychopathie pure et simple. »
Un récit plaisir qui se lit facilement. Humour, gravité, action, suspens en sont les ingrédients essentiels
Mais le personnage de Ralph est un peu simpliste, l’action quelquefois délayée…
Bref, ce n’est pas le meilleur de Robert Merle, écrivain que j’adore.
Une histoire dans laquelle je me suis laissé amener avec plaisir. Un coup de cœur si bien écrit.
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