"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est l'histoire du PDG d'un important groupe de luxe français, en fin de carrière - il s'appelle Hugo Casals - qui apprend que son principal concurrent, Monsieur Brun, vient de lancer contre lui une opération massive d'OPA, par des voies plus ou moins légales. Cette opération menace directement la direction de son entreprise. Son entourage lui conseille plutôt de capituler, de se laisser racheter à très bon prix et d'assurer à ses enfants, qui ne sont pas doués pour les affaires, une tranquillité financière. Mais Brun est un personnage antipathique, qui rachète à tour de bras toutes les plus grandes maisons d'artisanat français, profitant de situations familiales compliquées, et Casals décide de ne pas se laisser faire. Il est vieux, il est le plus faible, il n'a aucun appui politique parce que Brun est craint et tout-puissant, mais Casals se lance. Dark pools est l'histoire de son succès.Un roman d'une remarquable précision où se détachent des personnages dignes des meilleures fictions américaines sur ce sujet, comme dans Le Bûcher de Vanités de Tom Wolf et Glamorama de Breat Easton Ellis. L'auteur porte sur le monde de la mode, du luxe et de la finance, un regard avisé et implacable, mais qui ne cède jamais aux clichés ou à la cruauté facile. C'est une fresque très réussie sur le désenchantement du monde d'aujourd'hui, en même temps que le roman d'une jeune auteure, qui possède une qualité de style et une maturité de perception de la société impressionnantes.
Les "fonds noirs" ou "dark pools" désignent des investissements financiers risqués et douteux , et ce sont aussi les eaux dans lesquelles se meuvent les personnages de ce roman original, qui m'a bien plu.
De nos jours, dans ce roman , une rivalité oppose Hugo Casals ,fondateur d'une maison d'artisanat de luxe, et Antoine Brun, qui est à la tête d'une multinationale de luxe également, où les affaires se marient très bien à l'art contemporain....Pas besoin de dessin , le lecteur a compris dans quel milieu il se trouve.
C'est un monde sans complaisance où l'argent règne en maître, mais où chacun porte un masque.
Tout est élégant, feutré, séduisant , cynique, hypocrite, et tous les coups sont permis , surtout au sein des familles5vente d'actions à l'ennemi par exemple).
Camille de Villeneuve décrit avec précision une petite caste , ses mœurs, ses goûts, elle y adjoint certains noms de "people" authentiques , elle y mêle une ironie féroce. Mais l'auteur développe des pensées plus profondes sur l'art et la religion par exemple dans laquelle un mannequin trouvera son salut et donnera un sens à sa vie.
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