"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En janvier 1966, un avion d'Air India explose en plein vol sur le massif du mont Blanc, à l'endroit même où le Malabar Princess s'était écrasé en 1950. On retrouve le corps intact d'une jeune femme, une Indienne nue, vêtue de ses seuls bijoux : c'est Rashna, la belle Parsie. Presque cinquante ans plus tard, sa fille Anusha reconnaît le sari de sa mère dans une exposition. Quentin, un écrivain en mal d'inspiration ayant perçu son trouble, est aussitôt subjugué par la jeune femme. Une certitude germe en lui : ce sari lui donnera la trame de son prochain ouvrage. De rencontre en rencontre, Anusha tente de restituer les bribes de ses souvenirs, ses songes de petite fille hantés par le deuil, tandis que Quentin comble les vides, invente... Et le roman dans le roman apparaît. Quels étaient les secrets de Rashna, cette présence-absence obsédante ? Pourquoi a-t-on retrouvé tous ses bijoux, sauf un, un diamant inestimable ?
Une conférence sur le crash au Mont-Blanc du Malabar Princesse en 1950 et le Kangchenjunga en 1966 réunit les personnages. Le roman narre la rencontre entre un romancier en recherche d'inspiration et une femme dont l'histoire familiale est chargée. Deux êtres dont la vie est terne, voire triste: un mariage raté et une carrière au point mort pour l'un, une vie en solitaire, une carrière en accéléré qui ne laisse pas de temps mort pour l'autre.
La magnifique couverture du livre concentre le nœud de l'intrigue. Le sari de cette victime de l'accident d'avion, cette femme retrouvée nue couverte de bijoux, ce sari exposé aux yeux de tous lors d'une exposition émeut Anusha, et Quentin Dorval ému de la réaction de cette mystérieuse indienne.
L'écrivain intrigué par la réaction de cette femme, par le mystère autour de l'histoire de cette belle femme va être plongé dans la reconstitution de la vie de cette femme. Elle va faire partie de sa vie, de ses nuits , de ses fantasmes, de son écriture.
La correspondance épistolaire entre l'écrivain et Anusha, la fille, simple enquête au début va se transformer en confession personnelle. Anusha va dévoiler la vie de sa famille, de ses parents, et Quentin de son côté va recréer cette vie. Un véritable roman dans le roman.
Un roman qui aborde l'amour sous toutes ses formes, relationnelles, familiales, passionnelles et l'amitié.
Le lecteur change d'époque et de lieux, on découvre l'Inde et ses coutumes, on est immergé dans la mentalité des Parsis, un peuple que je connaissais peu et dont on apprend beaucoup.
J'ai adoré être transportée dans cet univers codé, à différentes époques où les femmes ont pu se libérer.
Anusha est troublante dans cette reconstruction de son enfance, dans la renaissance de ses parents. C'est une belle histoire qui se tisse devant nos yeux ainsi qu'une belle relation entre l'écrivain et sa muse.
Un beau roman.
MERCI à l'auteure : Nicole GIROUD ,
aux éditions Les Escalles qui comme d'habitude m'ont fait voyager et NetGalley.
Merci pour cette belle lecture.
Ecrivain en mal d’inspiration, Quentin assiste un jour à une conférence sur le crash en 1966 sur le glacier des Bossons de l’avion d’Air India, le Kangchenjunga. Une femme y aurait été retrouvée nue parée seulement de bijoux. Quentin se met en relation avec la fille de cette femme. Elle est indienne issue de l’ethnie des Parsis. Elle va lui raconter sa mère, sa famille, leurs mœurs, leur vie en Inde… Avec son aide, il va écrire son nouveau roman.
***
Inspirée par des faits réels (les 2 crashs des avions d’Air India au même endroit à quelques années d’intervalle) l’auteure tisse la toile de son roman. Occasion de nous faire découvrir la vie de Rashna, jeune fille éprise de liberté mais enfermée dans le carcan des traditions indiennes et qui perdra la vie dans le crash du Kangchenjunga et puis celle de sa fille Anusha.
Une jolie histoire mais une fin un peu abrupte... Arrivée à la dernière page j'ai été surprise que cela finisse ainsi de façon aussi soudaine.
Après mon séjour à Chamonix, cette histoire me donne à nouveau envie de lire le livre de Françoise Rey « Crash au Mont-Blanc, la fin des secrets ? ». L’auteure de « l’envol du sari » y rappelle à quel point le crash du Kangchenjunga n’est pas bien clair. Classé secret défense, pas d’incendie, explosion en plein vol, débris d’avion de chasse retrouvés aussi sur le site interdit d’accès aux journalistes, présence à bord du plus grand spécialiste de l’énergie nucléaire de l'Inde… cela fait beaucoup pour un « simple » crash.
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Je n'ai pas eu le plaisir de la rencontrer. Je sais qu'elle présente son livre et ses thèmes sur son site, elle y présente aussi les blogs qui ont chroniqué son roman. Son roman est effectivement un véritable voyage dans l'espace et dans le temps. Une belle fiction à partir d'un fait réel.
Nicole Giroud a présenté son livre lors d'une rentrée littéraire à Lyon. Je retrouve dans cette chronique les points qu'elle a évoqués et tout cela rend ce roman très tentant !